La Cour constitutionnelle doit rendre, ce lundi 30 octobre sauf imprévu, ses décisions sur le contentieux des candidatures à l’élection présidentielle. À audience de vendredi dernier, toutes les parties (requérants, défenseurs, CENI et le ministère public) avaient présenté leurs moyens de défense et émis leurs avis sur 11 des 12 requêtes soumis à l’examen.
Pour l’unique requête concernant la demande d’annulation de la candidature de Moïse Katumbi, requête introduite par Noël Tshiani, également candidat, le Procureur général Jean Paul Mukolo Nkokesha avait demandé que lui soit communiqué le dossier pour émettre son avis par écrit après une étude approfondie.
La procédure empruntée par le PG Mukolo sur ce cas spécifique, alors qu’il avait émis ses avis sur le banc concernant les autres requêtes, n’est pas illégale en soit. Seulement, la communauté juridique et judiciaire avait retenu cette nouvelle manière de lire le temps par le PG, qui avait frappé de forclusion de délai un dossier réceptionné à midi et non un autre arrivé après midi.
Qu’à cela ne tienne, et malgré ce signal suspect, le droit retient que les avis ne lisent pas le juge qui est appelé à dire le droit en toute indépendance.
Dieudonné Kamuleta, le juge Président et Président de la Cour constitutionnelle, a donc rendez-vous avec l’histoire ce lundi. Soit il suivra les aiguilles de la montre du PG Mukolo Nkokesha qui tournent en sens inverse et commettra ainsi un fâcheux précédent pour la suite du processus électoral déjà chargé d’hypothèques quant à sa transparence et son objectivité, soit sauvera son institution et la RDC d’une nouvelle opprobre. Kamuleta est surtout attendu pour choisir entre une vieille coupure de presse étrangère vide de tout élément factuel et un certificat émis par l’administration de la justice congolaise.
En un mot : aujourd’hui Dieu donné Kamuleta joue le sort du processus électoral.
RDC/contentieux des candidatures à la CC : Aujourd’hui, Dieudonné Kamuleta joue le sort des élections !
