RDC/Lutte contre la corruption : la pègre financière réclame la tête de Jules Alingete

Jules Alingete Key serait-il ce digne enfant de la République que la révolution congolaise contre la prédation financière voudrait manger ? Après plus de cinq années de traque assidue pour le déboulonnage des réseaux maffieux qui opéraient dans les Finances publiques, c’est cet homme là qui devient aujourd’hui la bête à abattre. Au propre comme au figuré.

En effet, la pègre financière longtemps arrimée sur le Trésor public n’en peut plus de l’intrépidité de la prise de finition de l’IGF qui ruine ses affaires. Une fatwa aurait ainsi été décrétée contre le premier des flics des finances qui, pour eux, aurait franchi la ligne rouge jusqu’à les empêcher désormais de continuer à saigner les caisses de l’Etat.

La ligne rouge franchie aurait été de démystifier et démythifier le tout puissant Nicolas Kazadi, ex-ministre des Finances à qui l’on attribue le plus vaste réseau d’évasion financière à travers des pratiques de surfacturation des marchés, de contournement des procédures, de trafic d’influence, des décaissements en mode d’urgence pourtant prohibés même par les institutions de Bretton Woods, etc. ; le tout sur des montants historiquement faramineux.

Ces sauvetages financiers que la pègre veut faire oublier

Le péché de Jules Alingete est donc d’avoir coaché de grosses opérations qui ont mis à mal des marchés tels que celui très scandaleux du projet de construction d’un nouvel aéroport international de Nd’jili avec la société turque Milvest pour un pactole alléchant de Usd 1,2 milliards ; ou d’avoir braqué les phares sur le contrat du Centre financier de Kinshasa qui pèse Usd 400 millions.

Idem avec la salle des spectacles Kinshasa Arena (USD 105 millions) dont les travaux sont à l’arrêt depuis, etc.

L’actualité de ces monstres financiers terrassés par l’IGF ne s’est pas encore estompée non plus sur Afritech Idemia de Samba Bathily et Amadou Diabi qui avaient failli faire main basse sur 700 millions Usd dans le nébuleux marché de la carte d’identité nationale. Un marché sur lequel ils avaient déjà réussi à soulager le Trésor public de 20 millions Usd mais que l’IGF avait réussi l’exploit d’intercepter.

On n’oublie pas, non plus, cette sombre affaire des bulletins scolaires qui devaient coûter au Trésor public Usd 40 millions dans un marché boutiqué par Tony Mwaba, Ministre EPST de l’époque, avec le Libanais Khanafer et sa société Akula Afrika. Grâce à la perspicacité de l’IGF, un montant de Usd 8 millions avait pu être récupéré auprès de ce sujet libanais.

On ne revient pas sur les tristes marchés hyper surfacturés des forages d’eau potable ou des lampadaires, tous deux avec les mêmes opérateurs maffieux et dans le même modus operandi. La pègre financière avait, cependant, réussi à faire débloquer jusqu’à Usd 71 millions parfois en liquide par des opérations qui continuent de scandaliser à la Banque Centrale. Scandaliser d’autant plus que le partenaire du Gouvernement dans ce marché des forages, Stever Construct Cameroun, n’a aucune existence légale en RDC et est inconnu au Cameroun .

On ne revient pas non plus sur les interventions de l’IGF au Fonds Forestier National (FFN) et au Fonds de Garantie de l’Entrepreneuriat (FOGEC) où, par ses missions d’encadrement, elle avait réussi à endiguer l’érosion financière qui s’y installait déjà, en bloquant par exemple toutes les opérations bancaires.

Même opération à la Gécamines où l’IGF avait fait payer aux mandataires, notamment les membres du Conseil d’administration, Usd 10 millions indûment perçus comme avantages auprès de la filiale SIMCO (Société Immobilière du Congo). Malgré les sollicitations, Jules Alingete est demeuré intraitable et ces mandataires ont remboursé jusqu’au dernier dollars perçu indûment.

Idem à Manono, dans le Haut Katanga, où, grâce à l’IGF, la Cominière avait pu sauver la joint-venture avec la firme Dathomir qui avait tenté de céder frauduleusement 60% des parts du contrat à la société AVZ.

Objectif : Faire dédire le Chef de l’État et le discréditer

On avait cru qu’avec ces actions salvatrices, qui redorent aujourd’hui l’image de la RDC en matière de lutte contre la corruption, son artisan central allait mériter de la République. Mais c’est sans compter avec ces réseaux maffieux qui ne pardonnent pas à l’IGF de s’être érigée en obstacle jusqu’à mettre en péril leur business sur les mamelles du Trésor public.

Des stratégies sont aujourd’hui peaufinées pour déboulonner Jules Alingete, cet empêcheur de saigner le Trésor en paix. Des raids médiatiques sont lancés et des investigations, des enquêtes et autres supposées fouilles sont bidouillés, le tout pour constituer un pot-pourri de scandales imaginaires visant à ternir l’image de l’homme à abattre afin de subjuguer l’autorité suprême du pays.

Ce que ces prédateurs oublient, c’est que le Président Félix Tshisekedi est lui-même le père du déboulonnage de la prédation financière en RDC ; celui-là même dont la préoccupation avait été captée cinq sur cinq par Alingete pour faire feu de tout bois.

Aujourd’hui, en effet, le Président Tshisekedi est personnellement témoin des réalisations de l’IGF et d’Alingete qu’il cite souvent en exemple dans des forums internationaux et même dans ses divers entretiens avec la presse occidentale.

Toute démarche de fumigation entreprise par ces prédateurs financiers n’aurait donc pour but que d’abuser de l’attention du chef de l’Etat pour le pousser à se dédire et ainsi saper sa crédibilité, surtout à l’international.

Par ailleurs, déboulonner Alingete aujourd’hui ne rime à rien d’autre qu’à un reniement de son immense œuvre qui a, non seulement permis d’épargner le pays de graves saignées financières, mais aussi de redorer son blason longtemps terni par des histoires de corruption et de détournement des deniers publics qui passaient pour un sport national sur ces rives-ci du fleuve Congo.

JEK

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