La salle d’audience de la Cour constitutionnelle n’a pas su contenir toutes les parties qui y ont afflué pour l’audience de ce vendredi 27 octobre consacré au traitement du contentieux pré-électoral. L’extrait de rôle alignait pour cette audience, douze affaires parmi lesquelles des cas de candidats dits emblématiques.
Etait attendu, par exemple, l’affaire de la candidature de Moïse Katumbi dont la nationalité est contestée par un autre candidat, Noël Tshiani, ainsi qu’un nommé Junior Tshivuadi Mansanga, un illustre inconnu. Ce dernier allègue également une question d’honorabilité en rapport avec un dossier d’affaires qui impliquerait le candidat Katumbi.
Autre cas emblématique, celui du candidat Félix Tshisekedi qui est attrait par Seth Kikuni, également candidat. Kikuni sollicite la disqualification du Président en fonction pour défaut de qualité. Selon lui, Tshisekedi s’était présenté à l’élection présidentielle de 2018 sous le nom de Tshisekedi Tshilombo FELIX ; alors que cette fois-ci, son dossier mentionne les noms de Tshisekedi Tshilombo FELIX ANTOINE, ce qui soulève des questions sur la vraie identité de la personne.
Les autres requêtes ciblent la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pour des raisons diverses. Parmi elles, celle d’une femme candidate en la personne de Joëlle Bile, ancienne journaliste.
Il faut noter qu’en dehors de ces requêtes, la Cour constitutionnelle est appelée à examiner chaque dossier pour sa conformité avec la Constitution.
Pour une audience qui promettait d’attirer du monde, les services de la Cour constitutionnelle ont fait montre d’un grave déficit d’organisation. Alors que l’espace d’accueil est, de toute évidence, très exigüe, le protocole et la sécurité a laissé entrer toutes les parties, alors qu’il aurait pu être question de faire passer affaire après affaire.
Seth Kikuni et ses avocate jouent les biceps pour entrer, Junior Tshivuadi ignoré par la sécurité
Conséquence : bousculades et éclats de voix à l’entrée, promiscuité dans la salle et jusque dans les couloirs ou l’air s’est raréfié.
A l’assaut du chef de l’Etat, le requérant Seth Kikuni et ses avocats ont eu du mal à accéder aux installations de la Cour. Il leur a fallu jouer des coudes pour y parvenir, enfin.
Idem pour le requérant Junior Kalubi Mansanga qui a peiné à se faire reconnaître par la sécurité. Illustre inconnu et vêtu d’un simple chemisier, c’est au bout de moult négociations que, tout transpirant avec ses avocats, il sera autorisé à franchir le seuil.
La presse, elle, a été autorisée à entrer en tout dernier lieu, pour aller trouver salle et couloirs combles. Pas la moindre place où poser ne fût-ce qu’un trépied pour les cameramen.