Presse sous menace en RDC : Stanis Bujakera pressé de livrer ses sources, J.A dans le bon ?

Au cours de cette semaine écoulée, les avocats de Stanis Bujakera ont fait état de pressions exercées sur lui par ses interrogateurs pour livrer ses sources pour un article paru dans le magazine Jeune Afrique dont il n’est pas l’auteur. Avant d’en arriver là, ses interrogateurs ont voulu le présenter comme auteur du document attribué à l’ANR que le gouvernement a déclaré faux.

Une campagne a même été initiée dans les réseaux sociaux pour tenter de l’imposer dans l’opinion, mais elle a fait flop.

Stanis Bujakera passe aujourd’hui son deuxième week-end en détention pour une affaire qui ne cesse de susciter la curiosité. On en vient d’ailleurs à se demander pourquoi la justice cherche à connaître les sources d’une information pourtant déclarée fausse.

« À quoi sert-il de courir après une source qui n’existe pas puisqu’il est dit que l’information dont question n’en est pas un »? analyse un juriste ayant pignon dans les prétoires congolais et internationaux, mais qui requiert l’anonymat. L’homme prolonge sa réflexion en se demandant si, finalement, l’information déclarée fausse ne l’est pas en réalité. C’est-à-dire si Jeune Afrique n’est tout simplement pas dans le bon.

Le bémol de Jeune Afrique qui en dit long

Dans une intervention ce dimanche sur RFI, François Soudan, rédacteur en chef de Jeune Afrique qui a publié des extraits du démenti du Gouvernement congolais, a fait savoir que son magazine est « prêt à en discuter (ndlr: du droit de réponse), pourvu qu’il soit accompagné d’éléments concrets indiquant que nous nous serions trompés ». Avant de relever « ce que tous les initiés connaissent à Kinshasa, c’est-à-dire qu’il existe une rivalité des services entre l’ANR et les renseignements militaires ».

Le document attribué à l’ANR, et pour lequel Stanis Bujakera est en détention, allègue que Chérubin Okende aurait succombé à des tortures lui infligées par les renseignements militaires. Dans une mise au point adressée à Jeune Afrique et à RFI qui avait aussi traité ce document, le VPM de l’intérieur,Peter Kazadi, a déclaré que ce document est un faux.

A.O

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