Avec « près de 3.535 participants dont 1.429 sportifs et 389 artistes, ces jeux sont devenus une véritable célébration de l’unité, de l’amitié et de l’esprit sportif » du monde francophone (Zeina Mina, Directrice du CIJF)
Bon an mal an, contre vents et marées, entre critiques (parfois acerbes) et autosatisfaction (parfois démagogique), les Congolais ont gagné le pari de l’organisation des 9èmes jeux de la Francophonie qui se sont clôturés le dimanche 6 juillet 2023 au stade des Martyrs de Kinshasa. Pendant dix jours, soit depuis le 28 juillet, les peuples du monde francophone ont vibré au rythme des différentes disciplines sportives et des épreuves culturelles, emportant tout le monde dans un élan d’amitié sans nul pareil.
L’apothéose de la fin n’était pas si évidente au regard des multiples défis auxquels les congolais devaient faire face afin de réussir un événement d’une telle ampleur jamais réalisé en RDC. sous la surveillance des officiels, les différentes équipes ont dû batailler heure après heure, jour après jour et épreuve après épreuve pour que le mot réussite soit aujourd’hui le partage de toutes les lèvres.
La joie de Tshisekedi et ses engagements pour le futur
C’est à juste titre que ces Congolais, ainsi que tous ceux, d’autres nations, qui ont donné le leur peuvent mériter le satisfecit qui les anime depuis l’extinction du dernier lampion aux petites heures de ce lundi matin. Au soir déjà du 6 août, le Chef de l’Etat, qui a présidé la cérémonie de clôture, n’a pas fait la fine bouche pour reconnaître que ces jeux auront été satisfaisants pour lui et pour le peuple Congolais. Félix Tshisekedi les a reconnus comme un événement historique pour son pays et pour le peuple congolais.
« Ces Jeux ont exprimé la satisfaction du peuple congolais de les avoir organisés et d’avoir passé avec vous dix jours d’intenses activités sportives et culturelles », a-t-il dit avant d’ajouter que « cette neuvième édition des jeux de la Francophonie restera gravée dans la mémoire collective des Congolais comme un événement historique ayant contribué significativement à cimenter notre appartenance à la Francophonie, notamment dans la promotion de sa diversité culturelle et dans son rayonnement à travers le monde ».
Une occasion également, pour le Premier citoyen francophone du monde (la RDC est, en effet, le premier pays francophone de par sa dimension et sa démographie), de promettre de mettre tout en œuvre pour booster le sport, la culture et l’éducation grâce aux infrastructures dont le pays dispose désormais à la faveur de ces Jeux. « La RDC est déterminée à capitaliser sur cette réussite et sur les infrastructures nous léguées par ces 9èmes Jeux de la Francophonie pour impulser des changements qualitatifs et mettre en place des mécanismes qui permettront désormais à la jeunesse congolaise de rêver grand et de profiter de toutes les opportunités pour réaliser ses potentialités, notamment dans le domaine des sports et des arts ainsi que dans celui de l’éducation », a dit le Président Tshisekedi.
Satisfaction aussi pour Kabulo
Mission accomplie également pour le ministre des Sports, Claude-François Kabulo Mwana Kabulo, qui venait de débarquer à ce ministère quelques semaines plus tôt seulement. Et pour qui « le pari d’organiser les Jeux de la francophonie a été gagné », que « la jeunesse congolaise a été à la hauteur des attentes » et encore que « la population kinoise a été au rendez-vous et enthousiasmée par les Jeux de la francophonie ».
Avant de conclure, ému, que « les 9èmes Jeux de la Francophonie ont été à la hauteur des attentes des hôtes » et que « la fête a été belle ».
Le peuple congolais en extase
La clôture des 9èmes jeux de la Francophonie a connu une véritable apothéose avec une double soirée que les Congolais de Kinshasa, auxquels se sont associés bien d’autres communautés, ont rendu mémorable par leur enthousiasme et leur affluence. Les tracasseries pour l’accès au périmètre du Palais du peuple et du Stade des Martyrs ont cédé la place à des moments mémorables qui ont éclipsé les querelles bassement kinoises entre mélomanes des artistes.
L’affluence a été telle que l’organisateur a dû lancer un communiqué demandant à ceux qui se trouvaient encore loin de ne plus se déplacer vers ces deux sites qui étaient saturés déjà autour de 16 heures.
Patronne du CIJF, Zeina Mina également subjuguée
Même Zeina Mina, directrice du Comité international des Jeux de la Francophonie (CIJF), a été subjuguée et a salué « l’énorme soutien et l’enthousiasme du peuple de Kinshasa tout au long des 9èmes Jeux de la Francophonie ». Au cours d’une conférence de presse de clôture des Jeux dimanche 6 août, elle a, en effet, déclaré : « Ce qui m’a le plus frappé positivement tout au long des jeux, c’est l’énorme soutien et l’enthousiasme du peuple de Kinshasa. Dès le premier jour, des milliers de personnes ont afflué vers les sites pour encourager les sportifs et les artistes, même lorsque la RDC ne participait pas à une compétition donnée ».
La Directrice du CIJF a également exprimé sa « profonde reconnaissance envers les autorités de la RDC qui ont joué un rôle essentiel dans la réussite de cet évènement ». Avant de faire remarquer qu’avec « près de 3.535 participants dont 1.429 sportifs et 389 artistes, ces jeux sont devenus une véritable célébration de l’unité, de l’amitié et de l’esprit sportif ».
Au classement général, la RDC est passée à la 9ème position dans le top dix avec 34 médailles au total à raison de 5 en or, 11 en argent et 18 en bronze.
JEK
