Élections 2023 : Voici le cahier des charges de l’opposition et les réponses de la CENI

Affichage des listes des électeurs, audit externe indépendant du fichier électoral, sécurité et liberté de mouvement des candidats, etc., tel se décline le cahier de charge que le quatuor de l’opposition (Sesanga, Fayulu, Matata et Katumbi représenté par Bolengetenge) a présenté ce vendredi 30 juin au Président de la CENI lors de la rencontre initiée par ce dernier.
Dans le compte rendu qu’il a fait au nom de ses collègues, Martin Fayulu s’est attardé sur la question de l’enrôlement des électeurs qui, selon l’opposition, a été entaché de beaucoup d’irrégularités. L’opposition, a-t-il dit, a demandé à la CENI les ténors de l’Opposition ont transmis ce vendredi au président de la CENI « d’expliquer pourquoi certains centres d’enrôlement n’ont pas été retrouvés aux adresses indiquées par la CENI dans la cartographie des centres d’enrôlement de la première aire opérationnelle et l’étendue du phénomène dans les deuxième et troisième aires dont la cartographie n’a pas été publiée ». Elle a également demandé à la centrale électorale, à travers son Président, de « publier les cartographies des aires opérationnelles 2 et 3. »
Dans le même ordre des revendications, le quatuor de l’opposition a exigé à la CENI de : « Revisiter la loi électorale dans ses dispositions controversées et lever les équivoques de manière à rassurer tous les candidats; recomposer la CENI en respectant les droits des parties prenantes à désigner librement leurs représentants, recomposer la Cour Constitutionnelle dans le respect de la loi, en lui assurant toute son indépendance ».
Les opposants, selon toujours Fayulu, ont, par ailleurs, exigé à la CENI de « faire la lumière sur les matériels sensibles trouvés entre les mains des personnes non autorisées, notamment lors des accidents de Tshikapa et de Kasumbalesa ». Surtout de répondre à cette question : « Quelle est la suite réservée aux cartes d’électeurs en quantité trouvées entre les mains de certains citoyens ainsi qu’aux poursuites judiciaires promises par la CENI ? »
Dans leur cahier de charges, les opposants ont posé le problème de leur sécurité et de la liberté de leurs mouvements sur toute l’étendue du territoire nationale. Revenant sur la cas connus et ceux des arrestations ainsi que des intimidations par des convocations, ils ont dénoncé un climat qui ne favorise pas l’égalité des chances et des compétitions pour tous.

La position de la CENI
La CENI a, de son côté, fait le compte rendu de cette rencontre, indiquant que « pendant plus de 4 heures, la discussion a tourné autour des revendications qu’ils ont mises en avant. Il s’agit notamment de la question de l’affichage des listes des électeurs et de l’audit externe du fichier ».
Selon le compte rendu de la Centrale électorale, « Martin FAYULU, qui a parlé au nom du quatuor, a fait savoir que les deux parties se sont mises d’accord quant à l’affiche des listes mais la question de l’audit externe du fichier électoral reste en suspens ». Sur ce dernier point, le Président Denis KADIMA KAZADI y répondra dans les prochains jours après avoir soumis la question à la plénière de l’institution ».
« Nous avons dit que nous sommes d’accord d’afficher les noms des électeurs. Mais ce n’est pas suffisant. Il faut l’audit externe par un cabinet réputé et indépendant, de ce fichier électoral. Pour l’instant, il a pris cette proposition qu’il va amener à la plénière de la Commission Électorale, après nous aurons la réponse », a indiqué Martin FAYULU au sortir de la discussion.
La CENI rapporte aussi que « l’opposition conteste la qualité de cinq experts recrutés par la CENI et qui ont effectué l’audit du fichier électoral. Ce qui ne les rassure pas sur sa fiabilité qui contiendrait, d’après eux, des électeurs fictifs ». Sur cette question, « le Président de la CCEN maintient que le fichier est fiable et qu’il prend en considération les recommandations venant de ces auditeurs ».
« A tout prendre, conclue la CENI, la démarche consiste à trouver un terrain d’entente pour arriver, en décembre 2023 à des élections crédibles, transparentes, inclusives et apaisées, telles que souhaitées par tous ».
JDW

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *