Violation des droits de l’homme et entrave au processus électoral en RDC : L’UE brandit des sanctions

Le Conseil de l’Union Européenne a publié, ce lundi 19 juin, un communiqué annonçant qu’elle s’apprête à ouvrir une nouvelle liste de sanctions à l’encontre des auteurs faisant, notamment obstacle à la recherche de la paix, aux droits de l’homme et faisant entrave au processus électoral en République démocratique du Congo.
Tout en annonçant avoir retiré d’autres citoyens congolais de sa liste de sanctions, notamment Kalev Mutondo, ancien Administrateur Général de l’ANR, et Ramazani Shadary, ancien Ministre de l’intérieur et Secrétaire Général du PPRD, alors parti présidentiel, le Conseil de l’Union européenne qu’il continuera à suivre de près la situation en République démocratique du Congo. Il se dit également «prêt à inscrire sur la liste toute personne qui fait obstacle à une sortie de crise consensuelle et pacifique en vue de la tenue d’élections en RDC, qui est impliquée dans de graves violations des droits de l’homme ou dans des atteintes graves à ces droits, ainsi que les personnes responsables d’entretenir le conflit armé, l’instabilité et l’insécurité ou d’inciter à la violence».
Les mêmes sanctions pèsent contre ceux qui exploitent la fragilité de la situation en RDC, notamment en exploitant des ressources naturelles et des espèces sauvages ou en en faisant le commerce de manière illicite. Les personnes retirées de la liste peuvent également être à nouveau inscrites sur la liste en fonction de leur comportement à l’avenir.
Et d’ajouter que «L’UE continuera de soutenir la lutte contre l’impunité en RDC afin de traduire en justice les auteurs de graves violations des droits de l’homme », soulignant que « Cela est essentiel pour les victimes, pour une paix et une sécurité durables et pour une bonne gouvernance inspirée par l’État de droit».

Contexte
Des mesures restrictives individuelles autonomes de l’UE ont été adoptées par le Conseil pour la première fois en 2016, en réponse aux violations des droits de l’homme et à l’obstruction du processus électoral.
Le 5 décembre 2022, le Conseil a décidé de modifier les critères de désignation afin de permettre l’application de mesures restrictives individuelles à l’encontre de personnes physiques ou morales, d’entités ou d’organismes qui entretiennent ou soutiennent le conflit armé, l’instabilité ou l’insécurité en RDC; ou qui en tirent profit, ainsi que des personnes responsables d’inciter à la violence ou d’instrumentaliser le conflit armé, l’instabilité et l’insécurité en RDC, notamment en se livrant à l’exploitation et au commerce illicites de ressources naturelles.

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