Dans une de nos récentes publications sur la fronde contre le Directeur général de la SNEL, Fabrice Lusinde, à l’Assemblée nationale où une recommandation de révocation a été votée contre lui pour motif d’incompétence et de manque de vision dans ses responsabilités, nous notions que ce dernier était victime d’une cabale des politiciens pour décourager les recrutements des mandataires publics par voie de concours. Lusinde était, en effet, issu du concours de recrutement organisé, sur recommandation de la Banque Mondiale, par le Copirep pour certaines entreprises et des services publics tels que la SNEL, la Regideso, le Bceco, le Foner et la nouvelle Direction de la comptabilité et du trésor.
Fabrice Lusinde avait été major, non seulement des candidats (plus de 195) pour le poste de DG à la SNEL, mais aussi pour toutes les entreprises et services publics concernés par ces recrutements.
Congo Guardian ne comprenait donc pas que ce soit sur un tel profil que les députés nationaux aient pu dénicher les insuffisances qu’ils ont avancées contre lui. On a donc vite compris qu’il s’agissait bel et bien d’une machination visant directe Lusinde lui-même à cause de l’intransigeance dont il faisait montre pour les seulement cinq mois de son mandat débuté en novembre 2022. Une intransigeance à laquelle ont dû faire face des bonzes de la République dont certains « haut perchés » à la chambre basse qui ont juré d’avoir sa peau.
Fabrice Lusinde, une pépite d’or que les Députés n’ont pas pris le temps de découvrir et de connaître
Mal leur en prit, car ils se sont manifestement trompé de personne et ont fait montre d’une maladresse irresponsable dans leur boulimie politicienne en cherchant, en plus, à prendre le contrôle d’un fauteuil largement hors de portée de leurs poulains qui le convoitaient mais qui s’étaient cassé les dents au recrutement. Fabrice Lusinde n’est, en effet, pas n’importe qui parmi les mandataires publics actuels, notions-nous dans notre publication ci-haut évoquée.
Bien avant de prendre la tête de la SNEL comme Directeur général après concours de recrutement, il en a été le Directeur Général pendant cinq ans. Et son passage par un concours organisé par le Copirep est venu consacrer littéralement un profil qui faisait l’unanimité dans les milieux des questions d’énergie en RDC comme à travers le monde.
A la Banque Mondiale, en effet, on ne se fait aucun doute sur la qualité des recrutements assurés par le Copirep depuis sa création. Cette unité est une vraie dénicheuse des pépites d’or dont la compétence se passe de tout commentaire.
A l’instar de l’actuel DG de la Regideso, par exemple. Egalement passé par ce concours, celui-ci est un congolais « high level » de la diaspora. Il vient des USA où il dirigeait une société active dans la distribution d’eau réalisant plus de 4 milliards USD de chiffres d’affaires/an. Par patriotisme, il a choisi se servir son pays pour un poste où il gagne trois fois moins que son salaire aux USA, les primes mises à part.
Et Fabrice Lusinde revendique le même pedigree. Passionné de la croissance verte et de l’efficacité énergétique dans les pays émergents, il traine plus de 20 ans d’expérience en Afrique (dont 5 à la SNEL comme DGA) dans l’industrie de l’énergie, la réglementation des affaires et les programmes de développement du secteur privé (Groupe de la Banque mondiale, IFC, Trade Mark East Africa, SETYM International inc, etc.). son CV mentionne qu’il a conçu et mis en œuvre des projets et des solutions de gestion de formation sur le terrain, facilité les relations d’affaires entre le privé et le public au Burundi, au Cameroun, aux Comores, en République du Congo, en République démocratique du Congo, à Djibouti, au Gabon, en Guinée, à Madagascar, à Maurice, en Mauritanie, au Maroc, au Niger et au Sénégal.
Des publications scientifiques à faire pâlir
En plus de cette expérience, Fabrice Lusinde partage ses connaissances et ses réflexions à travers plusieurs publications scientifiques dans des revues et des programmes qui font autorité au pays comme dans le monde. Le cas de la commission économique pour l’Afrique de l’ONU, des revues de la Banque Mondiale, du journal en ligne « Congo Sciences édité par l’ACASTI et le CEDESURK, de l’Agence Internationale de l’Energie, ou encore des publications dirigées par d’éminentes personnalités congolaises comme le Professeur Mukoko Samba, etc.
Cinq mois de mandat et des réalisations qui contredisent les politiciens de l’Assemblée nationale
En cinq mois de mandat à la tête de la SNEL, celui que les politiciens nichés à l’Assemblée nationale ont présenté comme incompétent aligne des réalisations pour le moins inespérées, pour ceux qui connaissent cette entreprise. Au niveau du service à la clientèle, par exemple, Fabrice Lusinde a fait développer l’application SNEL&Moi pour dématérialiser la facturation et le paiement afin d’améliorer la qualité du service et monitorer la courbe des charges (consommation réelle d’électricité de chaque client).
Fabrice Lucinde a également mis en place le monitoring des différents projets d’investissement et un système de gestion des crises – comme celle de l’inondation du poste de Funa – et de coordination des actions de réparation aux ateliers GCM.
On n’oublie pas la grande réalisation, à travers cette action de coordination, du programme de remise en service des turbines de la centrale de la Tshopo dont les équipements sont arrivés à Kisangani quelques jours seulement après sa suspension.
Fabrice Lusinde, c’est aussi l’élaboration d’un programme de reconstitution des pièces de rechange et des pièces d’assurance au sein des différentes unités de la SNEL.
En matière de bonne gouvernance et de management, le DG malencontreusement suspendu a établi une parfaite collaboration avec IGF (dans le cadre des missions encadrement des dépenses, par exemple). Sous son mandat et à sa demande, en effet, l’IGF a déjà réalisé un audit de la trésorerie générale et un autre audit des contrats.
Toujours sur ce volet de la gouvernance et du management, Fabrice Lusinde a organisé et piloté les élections syndicales de 2023. Il a aussi réinstauré la pratique des congés pour les cadres et agents ; mis en œuvre le processus de régularisation des journaliers et du plan de rajeunissement de la classe dirigeante de SNEL.
Et ce n’est pas tout. Depuis son arrivée comme DG, la SNEL a renoué avec le paiement régulier des salaires avant le 25 du mois). En mars dernier, il a appliqué une augmentation des salaires ainsi que des impôts et taxes qui se versent désormais avant le 15 du mois.
Last but not least, Fabrice Lusinde aligne à son actif de DG l’élaboration et la présentation du budget 2023 avant le 30 novembre 2022, la rationalisation des dépenses dans l’optique du redressement de la situation financière de la SNEL et la préparation des états financiers dans les délais. On lui reconnaît également la production des différents rapports de gestion (rapport d’intercession, bilan social, rapport annuel 2022) dans les délais.
Lorsque l’on considère tout ce parcours en si peu de temps, on peut bien se demander sur qui, entre Lusinde et ses pourfendeurs de l’Assemblée nationale, devrait reposer la qualification d’incompétence…
Heureusement qu’en très haut lieu, selon des sources bien introduites, on a compris le manège suicidaire des politiciens et pris conscience de la nécessité de préserver les bonnes relations qui existent si heureusement entre la RDC et les institutions de Bretton Woocs, dont la Banque Mondiale grâce à la quelle la RDC a découvert l’une de ses pépites d’or en matière de gestion, à savoir Fabrice Lusinde Wa Lusangi Kabemba.
Jonas Eugène Kota
