Le Député national Antoine Ghonda Mangalibi vient de séjourner à Washington, Aux USA, où il a mené un plaidoyer auprès des décideurs et des lobbies américains pour que des mesures fortes soient prises afin que cesse la crise sécuritaire qui sévit à l’Est de la RDC depuis bientôt trois décennies. Parmi ses contacts, il a rencontré Bob Menendez, Président de la commission des relations extérieures du Sénat américain.
Les deux personnalités ont dégagé une identité des vues sur la nature, les origines et les causes de la crise sécuritaire à l’Est de la RDC et dans la région des Grands lacs. Autant que Menendez qui ne cesse de mener son plaidoyer au Sénat américain, l’élu de Madimba, fort de son expérience d’ancien Ministre des affaires étrangères et d’Ambassadeur itinérant du chef de l’Etat congolais, demande des sanctions contre les rebelles du M23 et leurs soutiens rwandais. Il estime également qu’il revient aux Congolais de prendre leur responsabilité et leur destin en main pour faire changer les choses. Comme l’a dit Sarkozy à Kinshasa et la mission du Conseil de sécurité après son récent séjour à Goma, il insiste, à son tour, que la pacification de la RDC relève de la responsabilité première des Congolais eux-mêmes
Se confiant à la Voix de l’Amérique, en effet, Antoine Ghonda a déclaré que « Entant que Député national, ancien ministre des Affaires étrangères et ambassadeur itinérant ayant un soupçon de ce qui se passe véritable à l’Est, un homme responsable doit se dire qu’il nous faut faire quelque chose, comme Menendez par rapport à notre demande de sanction contre le Rwanda et nous demande de faire quelque chose ». Et de poursuivre : « Mais si nous ne faisons pas quelque chose, que nous ne prenons pas ce relai, comment voulons-nous que les autres puissent agir à notre place ? C’est ce qu’Emmanuel Macron avait dit lors de son passage à Kinshasa ».
Rejoignant la position du Président de la commission sénatoriale des relations extérieures aux USA, Antoine Ghonda est d’avis que la meilleure démarche n’est pas de regarder la situation, mais de remonter en amont pour l’éradiquer au niveau de sa cause qu’est l’agression rwandaise. « Il ne faut pas aller au niveau des résultats de la situation, mais il faut remonter au niveau des causes », estime-t-il avant de détailler : « La raison qui fait que le M23 aie cette arrogance, c’est le soutien qu’il bénéficie du soutien d’un pays bien connu, à savoir le Rwanda. C’est là qu’il faut s’orienter pour suivre ce qui se passe et prendre les sanctions qui s’imposent. »
Et de cogner encore : « C’’est un secret de polichinelle que pour pouvoir avoir cette arrogance et cette puissance de feu alors qu’il se situe dans une position enclavée, le M23 bénéficie d’un soutien extérieur, et ce soutien c’est le Rwanda ».
JEK