Parmi les 8 nouvelles personnalités frappées des mesures restrictives du Conseil de l’Union Européenne figure un sujet belge. Il s’agit d’Alain François Viviane Goetz.
Agé bientôt de 58 ans et né à Anvers, Alain Goetz est un homme d’affaires présenté par l’UE comme « bénéficiaire effectif et ancien directeur de la société African Gold Efinery Ltd enregistrée en Ouganda ». Depuis 1996, poursuit le Conseil de l’UE, « African Gold Efinery Ltd a reçu, acheté, raffiné et commercialisé de l’or illicite provenant de mines en RDC contrôlées par des groupes armés non gouvernementaux dont les Maï-Maï Yakutumba et les Raïa Mutomboki, qui sont impliqués dans des activités de déstabilisation dans la province du Sud-Kivu ».
Et de poursuivre : « Alain Goetz tire donc profit du conflit armé, de l’instabilité ou de l’insécurité en RDC en se livrant à l’exploitation et au commerce illicites de ressources naturelles ».
Les mesures restrictives du Conseil de l’Union Européenne consistent en des restrictions en matière de déplacements, au gel des avoirs et l’interdiction de mettre des fonds ou d’autres ressources économiques à la disposition des personnes et entités inscrites sur la liste. Concrètement sur ce dernier point, les personnes frappées de ces mesures ne peuvent pas faire affaire avec d’autres pays à travers le monde.
Comprendre les sanctions de l’UE
Selon l’UE, « Les sanctions cherchent à susciter un changement de politique ou de comportement de la part des personnes ou entités visées, afin de promouvoir les objectifs de la PESC (Politique étrangère et de sécurité commune de l’UE). Elles peuvent viser:
- des gouvernements de pays non membres de l’UE en raison de leurs politiques
- des entités (entreprises) fournissant les moyens de mener les politiques ciblées
- des groupes ou organisations, par exemple des groupes terroristes
- des personnes qui soutiennent les politiques ciblées, qui prennent part à des activités terroristes, etc.
Ces mesures sont conçues de manière à réduire au maximum les conséquences négatives pour les personnes qui ne sont pas responsables des politiques ou actions qui ont conduit à l’adoption de sanctions. L’UE s’emploie notamment à réduire au maximum les effets sur la population civile locale ou sur les activités légitimes menées dans le pays concerné ou avec lui ».
JDW