36 morts dans les manifs anti-Monusco qui s’en va à l’horizon 2024

Au total 36 personnes, dont 32 civils et 4 casques bleus, ont été tués dans les manifestations appelant au départ de la Mission de l’ONU (Monusco) de la RDC. Le bilan officiel a été donné le 1er août 2022 par le porte-parole du Gouvernement au terme d’une réunion d’évaluation de ces manifestations présidée par le Président de la République.

 « Dans son rapport, la commission spéciale conduite par le VPM (Vice-premier ministre) de l’intérieur a donné un bilan humain de trente-six morts répartis comme suit : treize à Goma, treize à Butembo dont quatre casques bleus, quatre morts à Uvira, trois morts à Kanyabayonga et trois morts à Kasindi », a fait savoir Patrick Muyaya qui a également fait état de plus de 170 blessés.

Le Président de la République a, par ailleurs, annoncé s’être entretenu avec le Secrétaire Général de l’Onu à qui il a fait part de « sa totale désapprobation du comportement des casques bleus à la base de ces incidents et de la nécessité de s’assurer que les coupables soient sévèrement sanctionnés », a encore annoncé le porte-parole du Gouvernement. Le chef de l’Etat a également rappelé au Secrétaire général de l’ONU que le retrait du M23 de toutes les localités actuellement occupées conformément aux communiqués de Nairobi, à la feuille de route de Luanda et à la déclaration du Conseil de sécurité des Nations unies du 1er juin 2022 est une condition nécessaire à la baisse de la tension.

D’autre part, le Président de la République a instruit le Gouvernement de diligenter une réunion avec la Monusco pour « réévaluer le plan de son retrait convenu en vertu de la résolution 2556 du Conseil de sécurité ».

La Monusco s’en va à partir de 2024

Au cours d’une réunion tenue mi-mai 2022 entre la Monusco et le Gouvernement conduit par le Premier ministre Sama Lukonde, les deux parties avaient signé un « Plan de transition pour le départ échelonné de la Monusco» de la RDC. A cette occasion, Bintou Keita, patronne de la mission onusienne, avait fait savoir que ce document contient « dix-huit jalons et beaucoup d’indicateurs qui expliquent comment le travail doit être fait, donc mis en œuvre pour qu’à un moment donné, la Monusco puisse partir de façon graduelle, responsable et durable de la RDC ». Endossé par la suite par le Conseil de sécurité de l’ONU, ce plan prévoit le retrait à l’horizon 2024.

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