ESU/Climat délétère à l’IFASIC : Ce que l’on reproche à Kambayi Bwatshia

La convivialité qui a toujours caractérisé la vie à l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC) tourne à la tension depuis quelques temps. Il s’en observe les manifestations seulement à peine, à travers certaines publications.

Cavalier solitaire

A l’IFASIC, on avance que tout est parti de l’arrivée du nouveau Recteur, le Professeur émérite Jean-Richard Kambayi Bwatshia. Depuis son arrivée, indique-t-on, le nouveau Recteur a tout centralisé au niveau de son cabinet, ravalant les Secrétaires généraux académique et administratif au simple rang de figurant, autant que l’administrateur du budget qui serait devenu un simple caissier exécutant des ordres de décaissement donnés par le seul Recteur.

Un syndicaliste qui a requis l’anonymat fait savoir qu’à sa prise de fonctions, le Recteur Kambayi n’a pas tenu une réunion du Conseil de l’établissement (Conseil d’administration) pour tracer les grandes lignes sur la marche de l’institution. Le Conseil est, en fait convoqué par le Comité de gestion qui en est membre autant que le banc syndical, les doyens des départements et la Coordination estudiantine.

On parle, par ailleurs, de la déstructuration de l’IFASIC avec la décision du Recteur de désigner unilatéralement un seul doyen comme si l’IFASIC était une institution mono-facultaire.

Jusqu’à son arrivée, rapporte encore notre source, l’IFASIC fonctionnait avec deux systèmes concomitants avec l’instauration du LMD. Ce dernier est, en effet, appliqué en classe de recrutement, tandis que les autres niveaux montants fonctionnent come à l’ancienne jusqu’à la sortie des promotions.

La source de Congo Guardian parle également de la pléthore du personnel qui s’observe aujourd’hui à l’IFASIC avec le « téléchargement » d’au moins 10 personnes placées exclusivement au service du Recteur. Un autre mouvement du personnel a été opéré sans consultation des différents responsables, puisqu’aucune réunion n’a été convoquée pour ce faire. A titre d’illustration, nous rapporte-t-on, le responsable du service informatique est rabattu à un simple opérateur de saisie au profit d’un fils de Kambayi Bwatshia qui l’aurait remplacé.

Mouvement du personnel en violation de la loi

Ce mouvement du personnel viole aussi bien le vade me cum organisant le fonctionnement de l’institution que la Loi portant gestion du personnel de l’enseignement supérieur et universitaire. Celle-ci stipule, en son article 18, que « Tout recrutement est subordonné à la vacance d’emploi budgétairement prévu et figurant au tableau des effectifs de chaque établissement ou service spécialisée de l’ESURS ». Le même article prévoit que « chaque année, le chef d’établissement arrête un tableau des affectifs de son établissement découlant des postes budgétairement prévus ».

La démarche du Prof Kambayi a donc ignoré ces prescrits de la loi et imposé des charges supplémentaires et non prévues au seul IFASIC, car ce personnel qu’il a recruté n’émarge pas au budget régulier de l’institution, mais aux fonds issus des frais connexes payés par les étudiants. Des fonds qui sont normalement gérés collégialement avec la participation aussi bien du personnel administratif que des enseignants et des étudiants.

Last but not least, le Recteur Kambayi a nommé des membres des jury en violation des procédures qui prévoient l’implication des responsables des différents départements qui en font les propositions. Ces nominations, issues des propositions du seul Secrétaire Général académique, concernent, entre autres deux membres de son cabinet qui ne sont pas des agents de l’IFASIC. Il s’agit de son Directeur de cabinet, Prof Tony Kanyinda, et de son assistante, CT Patience Mashini. Tous les deux, ainsi que les autres agents ramenés par Kambayi, proviendraient de l’UPN et ne sont couvert par aucun acte de transfert comme le prévoit la Loi. Un autre membre du jury se voit confier deux promotions différentes, comme si l’IFASIC manquait de personnel pour cette tâche.

Face à toutes ces irrégularités, le Secrétaire général académique, que l’on croyait proche du nouveau Recteur, aurait décidé de tout dénoncer, surtout que lui-même viendrait d’être victime de son supposé partenaire – Kambaui Bwatshia – qui aurait bloqué, tout aussi unilatéralement, son dossier de promotion.

Les contacts initiés avec le cabinet du Recteur sont demeurés sans suite jusqu’au moment où ce dossier est mis en ligne.

JDW

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