L’audience de ce mardi 12 juillet 2022 dans l’affaire opposant le ministère public et les prévenus François Beya est consorts a tourné court. A la base, la décision des avocats de la défense de se retirer et de récuser la composition.
Par ce geste, la partie défenderesse émet ses réserves quant à la garantie d’un procès équitable et transparent. Pour l’audience de ce jour, les avocats de François Beya, ancien Conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, n’ont pas toléré que la cour ait renvoyé à vendredi prochain le prononcé de son arrêt avant dire droit sur la nième demande de mise en liberté provisoire. Cet arrêt est censé être rendu dans les 48 heures ouvrables suivant le dépôt de la requête.
Depuis le début du procès, la défense de François Beya et ses coaccusés n’avaient de cesse de douter de l’impartialité et de l’équité de la cour dans la conduite des audiences. La précédente audience a été symptomatique de leurs craintes au regard de l’attitude de la cour face au cas du prévenu Guy Vanda qui est souffrant mais qui a été reproché de faire des manœuvres dilatoires pour se soustraire au procès.
Le procès contre François Beya s’est le vendredi 3 juin à la Haute cour militaire siégeant en audiences foraines à la prison centrale de Makala. Le prévenu et ses coaccusés sont poursuivi notamment pour « complot et offense contre la personne du chef de l’État, violation de consignes et incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline ».
Ce procès s’est ouvert quatre mois après l’arrestation de François Beya et sa détention, d’abord à l’Agence nationale des renseignements (ANR), puis à la prison centrale de Makala où il a été transféré le 4 avril 2022.
A.O