L’Assemblée nationale a fixé au 13 novembre 2025 l’élection du nouveau président de la Chambre basse ainsi que celle du rapporteur adjoint, acte attendu après la démission de l’ancien perchoir et alors que la majorité parlementaire s’organise pour imposer son candidat.
La campagne officielle est programmée du 11 au 12 novembre ; les candidatures seront présentées par « la majorité », « l’opposition » ou « un candidat indépendant ».
La course au perchoir s’est accélérée ces derniers jours : l’Union sacrée de la Nation (USN), coalition qui forme la majorité parlementaire, a désigné Aimé Boji Sangara Bamanyirwe comme candidat unique de la majorité, selon plusieurs médias et communiqués internes. Ancien ministre de l’Industrie et député élu du Sud-Kivu, Aimé Boji apparaît comme le favori pour succéder à Vital Kamerhe.
Selon une liste publiée par la presse parlementaire, jusqu’à une douzaine de candidatures – toutes de l’Union Sacrée – ont été retenues et transmises aux instances concernées. Le secrétariat permanent de l’USN a, par ailleurs, indiqué que les dossiers reçus seraient traités avant la transmission officielle au bureau de l’Assemblée.
Les manœuvres en coulisses se sont intensifiées : réunions de concertation au sein des partis, prises de contact entre groupes parlementaires et convocation de députés pour valider les candidatures.
Une rencontre publique de députés de l’UDPS/Tshisekedi a été annoncée pour début novembre, signe que la famille présidentielle cherche à verrouiller sa stratégie en vue du scrutin.
Ces concertations précèdent une séquence électorale qui s’annonce tendue et décisive pour l’équilibre politique national.
Contexte et enjeux — La désignation d’un nouveau président de l’Assemblée intervient dans un climat politique toujours fragile depuis la démission, fin septembre, de Vital Kamerhe, un mouvement qui avait suscité des appels au calme et à la stabilité institutionnelle. Le perchoir de la Chambre basse n’est pas seulement un symbole : il conditionne l’agenda législatif, les rapports de force entre l’exécutif et le législatif, et peut influer sur la capacité du gouvernement à faire adopter ses textes.
Réactions et perspectives — Du côté de l’opposition, certains acteurs évoquent la nécessité d’un vote libre et transparent, et la possibilité de présenter un candidat alternatif. D’autres observateurs soulignent que la désignation d’un candidat unique par la majorité pourrait conduire soit à une large majorité en séance, soit à des frictions publiques si des dissidences apparaissent.
Les prochains jours, spécialement la période de campagne officielle (11–12 novembre), seront déterminants pour mesurer l’ampleur des alliances et des divisions.
Calendrier pratique — Rappel : dépôt et validation des candidatures dans les jours qui viennent, campagne officielle les 11 et 12 novembre, vote le 13 novembre 2025. À l’issue du scrutin, le nouveau président et le rapporteur adjoint entameront un mandat où leurs décisions pèseront sur la conduite du Parlement et la gouvernance nationale.
JDW

