La Ministre congolaise de l’Environnement, du Développement durable et de la Nouvelle économie du climat, Professeure Marie Nyange Ndambo, est arrivée ce mercredi à 2h30 à Belém, ville brésilienne qui accueille la 30ᵉ Conférence des Parties sur le changement climatique (COP30). Cette arrivée marque la seconde étape de sa mission au Brésil, après sa participation remarquée à la Conférence internationale sur l’écocide organisée à Rio de Janeiro sous le haut patronage du Prince William du Royaume-Uni.
À Rio, la RDC défend la biodiversité et dénonce les crimes environnementaux
« Nous venons de Rio, où nous avons défendu le pays sur les crimes contre l’environnement », a déclaré la ministre à son arrivée à Belém. Elle a rappelé que la République démocratique du Congo « vit un drame humanitaire et écologique » dans certaines zones de l’Est du pays, notamment dans le parc des Virunga, où les déplacements massifs de populations provoquent une destruction accélérée de la biodiversité.
« Nous avons mis l’accent sur le génocide qui est commis chez nous, qui n’amène pas seulement la mort des hommes, mais aussi celle de la biodiversité », a souligné Marie Nyange.
La ministre a indiqué avoir sensibilisé la communauté internationale sur la nécessité de qualifier ces atteintes à l’environnement de crimes internationaux.
La ministre dénonce un faux ordre de mission
Mais cette arrivée à Belém a été ternie par la diffusion, sur les réseaux sociaux, d’un faux ordre de mission collectif lui attribué, impliquant plusieurs députés nationaux censés se rendre au Brésil pour la COP30.
Interrogée, la ministre s’est montrée ferme et sereine : « Je pense que les gens doivent se concentrer sur l’essentiel. Je ne suis pas primairienne. Je connais le rôle des institutions et la séparation des pouvoirs. Je n’ai signé aucun ordre de mission pour des députés. »
Marie Nyange a expliqué que la confusion pourrait provenir du fait que le président de l’Assemblée nationale avait signé un ordre de mission pour certains députés, et lui avait simplement demandé de faciliter leurs accréditations auprès du secrétariat de la COP30.
« À mon grand étonnement, dès mon arrivée à Addis, puis à São Paulo, j’ai reçu des messages parlant de ces mensonges. Je dénonce catégoriquement ce faux document », a-t-elle ajouté.
La ministre dit voir dans cette manipulation une tentative de déstabilisation : « Depuis que je suis arrivée au gouvernement, j’ai constaté beaucoup de méchanceté. Mais je ne me laisserai jamais distraire par des mensonges. Notre pays a besoin que les gens concentrent leur énergie sur les choses essentielles. »
Une ministre en mission, concentrée sur l’essentiel
Engagée dans la préparation de la participation congolaise à la COP30, la Professeure Nyange entend faire entendre la voix de la RDC sur les questions climatiques, de justice environnementale et de valorisation des ressources naturelles. Son approche se veut ambitieuse, innovante et inclusive, afin de repositionner le pays comme un acteur clé du leadership climatique africain et mondial.
À Belém, la ministre doit porter le plaidoyer pour une valorisation équitable des forêts congolaises et des tourbières du bassin du Congo, présentées comme un patrimoine planétaire indispensable à la régulation du climat.
En dépit des polémiques, Marie Nyange affirme rester concentrée sur sa mission : « Je suis ici pour défendre les intérêts du Congo et contribuer à la lutte mondiale contre le changement climatique. Les faux documents ne détourneront jamais mon engagement. »
JDW
