
Ce dimanche 6 avril, Kinshasa est encore en train d’évaluer les dégâts de plus de 12 heures de pluie qui s’est abattue entre la soirée de vendredi 4 avril et la mi-journée de samedi 5 avril.

La capitale offre des images et des scènes apocalyptiques de quartier immergées, des routes coupées par des éboulements de sol ou des débordements de rivières, des maisons détruites, emportant parfois des occupants, etc.

L’hôtel de ville a avancé, dans la mi-journée de ce dimanche, un bilan de 22 morts, mais ce bilan pourrait être revu à la hausse car jusqu’à ce soir, plusieurs quartiers sont encore inaccessibles. Plusieurs personnes n’y sont pas encore retournés et les familles n’ont pas de nouvelles des leurs.

À l’Est de la ville, des dizaines de milliers de personnes habitants à Tshangu ont été bloquées au saut-de-mouton de « Debonhomme », incapable de franchir la rivière Nd’jili qui était débordée. Certains ont dormi à bord de leurs voitures tandis que d’autres ont squatté les stations-service alors qu’il pleuvait encore dans la nuit de vendredi à samedi.


Alors que ce pont était toujours infranchissable, le Ministère des transports a offert des navettes fluviales, aux coûts de 100 ou même 150$, par de petites vedettes entre le beach Ngobila et Kinkole pour aider les voyageurs à gagner l’aéroport International de Nd’jili.
Des navettes aériennes à partir de Ndolo – 5 minutes de vol – ont aussi été organisées au coût de 120$, sans compter le Go-pass de 15$.
Ce dimanche soir, le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur a annoncé la relocalisation momentanée des sinistrés dans le village de la francophonie au Stade Tata Raphaël.