La Ministre d’État en charge de l’Education nationale et nouvelle citoyenneté a annoncé, hier au cours du briefing de presse du Gouvernement, que la paie des salaires des enseignants des provinces occupées de l’Est est passée. « Toutes les opérations relevant de mon ministère ont été réalisées et il ne reste plus que les autres structures et institutions financières fassent leur travail pour que les enseignants accèdent à leur salaires », a-t-elle fait savoir.
Raissa Malu a assuré que « le Gouvernement accorde à tous les enseignants, y compris ceux du Sud-Kivu et du Nord-Kivu, le même traitement », tordant ainsi le cou à la rumeur divisionniste qui tendait à faire croire que les enseignants de ces provinces auraient été abandonnés par Kinshasa.
« Ce sont nos enseignants, nos enfants et nos élèves, et nous ne les abandonnerons pas », a martelé encore la Minetat, faisant là allusion à la situation très préoccupante dans les provinces occupées où l’enseignement est rendue très hypothétique en raison de la situation de guerre qui affecte aussi bien les infrastructures que le moral des enfants et des enseignants et l’environnement sécuritaire.
La professeure Raissa Malu est revenue sur les statistiques récentes faisant état d’une grave destruction des infrastructures tandis que d’autres sont réquisitionnées par les forces d’occupation.
Plus de 2.500 écoles ont été détruites, occupées ou transformées en cimetière, mettant sous hypothèque l’avenir éducationnel de 1,4 millions d’élèves.« Des centaines d’écoles sont occupées par militaires et d’autres par les déplacés de guerre. Une école a été transformée en cimetière, indique la Ministre d’Etat.
Dans d’autres écoles encore, des meubles (portes, fenêtres, bancs, etc.) ont été détruits pour faire du bois de chauffe.
Déplorant cette situation qu’elle met sur le compte de l’agresseur Rwandais et ses supplétifs congolais, elle a attiré l’attention sur le fait que « c’est l’avenir du pays qui est ainsi hypothéquée, car les enfants d’aujourd’hui sont les adultes de demain ». Et de marteler encore : « l’éducatio’ doit être sacrée ».
A.O
