RDC : L’évacuation du personnel des ambassades fait monter la psychose à Kinshasa

Alors qu’est en train de s’ouvrir à Kinshasa, sous l’égide de la CENCO et l’ECC à la demande du chef de l’État, des consultations en vue d’un dialogue national pour la paix, la réconciliation et la cohésion nationale, il s’observe un mouvement progressif de dégagement du personnel d’ambassades de missions diplomatiques. Les gouvernements britanniques, français, américains et belges ont, en effet, ordonné l’évacuation, de la capitale congolaise, de leurs personnels non essentiel.

Parmi eux, les employés non congolais sont renvoyés dans leur pays ou orientés vers des pays limitrophes de la RDC jusqu’à nouvel ordre.

La Belgique a fermé son ambassade depuis le 30 janvier 2025. Les services consulaires sont suspendus, sauf pour les urgences.

De leur côté, les États-Unis renforcent leurs mesures de sécurité. Le Département d’État a ordonné le départ immédiat des employés non essentiels et de leurs familles.

Depuis le week-end dernier, c’est autour de la Monusco d’évacuer tous les membres des familles de son personnel étranger. Motif avancé : des « préoccupations sécuritaires ».

Une interne précise que la mesure sera maintenue jusque quand les conditions de sécurité seront jugées satisfaisantes.

« L’agent habilité a décidé que tous les dépendants reconnus (personnes à charge reconnues du personnel international/VNU internationaux) qui se trouvent physiquement présents à Kinshasa doivent être évacués avec effet immédiat pour une durée de trois mois », lit-on dans cette qui poursuit : « Bien que l’évacuation soit initialement prévue pour une période de trois mois, elle fera l’objet d’une réévaluation mensuelle. Si les conditions d’un retour en sécurité sont réunies, les restrictions seront levées ».

Que ce soit à la Monusco où auprès des ambassades des autres pays concernés, aucun détail n’est donné sur la motivation évoquée sur la ville de Kinshasa. Les observateurs sont d’avis que le mouvement d’humeur observé au lendemain de la chute de Goma, et qui s’est caractérisé par l’attaque de certaines ambassades, ne suffit pas pour expliquer cette évacuation pour des durées aussi longues, soit au moins trois mois, ou carrément indéterminées.

Depuis 1996, avec la guerre de l’AFDL, L’expérience en RDC par rapport à ces mouvements de personnel diplomatique indique qu’il est annonciateur de grands bouleversements politiques et sécuritaires qui ont souvent fini par se produire dans la ville de Kinshasa.

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