Les abonnés de la Société Nationale d’Electricité (SNEL) du quartier « Mbudi Matshungu », dans la commune de Mont Ngafula vivent depuis plus de deux semaines sans électricité suite au refus des agents de la SNEL d’intervenir tant que les abonnés concernés n’auront pas cotisé comme d’habitude pour leur graisser la patte.
Depuis tout ce temps, les abonnés organisés en petit comité d’initiative momentané, n’ont eu de cesse d’interpeler l’agence locale de la SNEL sans trouver de solution. Il leur exigé d’organiser une collecte de 5.000 FC par abonné, soi-disant pour acheter un câble d’une dizaine de mètres.
Une telle cotisation dans chaque parcelle concernée équivaudrait à plus de 250.000 FC. Face au refus officiel de la SNEL de faire la réparation qui lui incombe, on retient que la société fait payer à ses abonnés aussi bien ses services que son propre matériel, soit exactement ce que l’abonné paie dans sa facture de consommation.
Les abonnés désabusés se demandent alors s’ils ne doivent pas carrément s’en charger eux-mêmes au risque de faire tâche d’huile pour d’autres quartiers dans ce même coin de la ville.
Congo Guardian s’est déjà fait l’écho de cette situation qui désole la population du quartier situé vers le fleuve Congo, dans la zone située entre la carrière des chinois et le cercle récréatif dénommé « Golden Plaza. La panne se localise sur un poteau situé sur l’avenue Ngunga, à l’entrée de l’avenue de Carrière juste devant l’école Les Étoiles.
Tout était parti de quelques étincelles qui se dégageait d’un poteau suite à un détachement des câbles certainement mal attachés et n’avaient pas résisté aux secousses du vent. La situation était bien connue des agents de la SNEL qui fréquentent régulièrement un bistrot situé à cet endroit.
Malgré ce constat, les agents de la SNEL ont fermé les yeux, attendant que les abonnés, comme d’habitude, les appellent pour monter sur le poteau moyennant une collecte dans le quartier. Cela ne s’étant pas produit, les câbles ont continué à être irrités des frottements jusqu’à ce que plusieurs mètres ont fini par être brûlés.
L’étonnement est que cette situation, qui est bien connue de la SNEL jusqu’à son agence du secteur au niveau de Pompage, ne semble émouvoir personne dans cette partie de la commune où les agents de cette société règnent comme dans un territoire sans loi. Ici, même les délestages sont monnayés au profit des bistrots ou de certaines personnes proches de ces agents.
Il suffit à chacun, qui a une fête ou un deuil, de graisser la patte du premier venu parmi les agents pour qu’il court vite changer de ligne de desserte avec la complicité du chef de secteur. Selon l’importance du pourboire, les agents, organisés en bande, peuvent même éteindre leurs téléphones pour le reste de la journée et de la soirée afin de ne pas être dérangés.
A.O
