Incident ce lundi à la résidence de Kabila : Des questions et des vérités sous-jacentes

La polémique, arrosée d’injures bien caractéristiques des débats congolais, va bon train ce soir sur les incidents survenus ce mercredi à la résidence de Joseph Kabila, ancien Président de la République, à Gombe. Un groupe de militants de l’UDPS, parti présidentiel, a fait face à la garde de cette résidence qui a tiré des coups de feu en l’air pour disperser le groupe et interpeller certains de ses membres.

Depuis lors, des commentaires vont dans tous les sens, mais sans, manifestement, aucune préoccupation d’élucider la vérité que ces questions tentent de révéler indirectement.

Personne ne trouve suspect qu’un groupe de « combattants » ait traversé la ville pour aller saccager 30 appartements dans un immeuble à Gombe, dans un de ses quartiers de haute sécurité ?

Pouvait-il être possible que ce groupe se soit constitué spontanément par ce matin particulièrement frisquet pour mener une telle expédition criminelle sans que celle-ci ait été basée sur une préparation préalable ?

De quel droit des militants d’un parti politique, fait privé, peuvent-ils se permettre de détruire des biens privés dans un conflit entre privés et dans une concession privée ?

Combien de temps ont-ils donc mis à saccager jusqu’à 30 appartements sans aucune intervention et dans un quartier aussi sécurisé, puis repartir tranquillement avant que ne retentissent, bien loin de cette concession attaquée, des coups de feu seulement lorsque la meute s’est heurtée à la police de garde de cette autre résidence d’un illustre privé ?

Et comment justifier que dans leur soi-disant fuite, ils se soient dirigés vers cette résidence privée, supposée ne pas être leur cible mais sur laquelle ils ont commencé à se livrer à des jets de pierres tout en tentant de forcer l’accès et d’incendier les véhicules en stationnement dehors ?

Last but not least, d’où vient que cette meute de hors-la-loi bénéficient d’un aussi solide soutien à travers les réseaux sociaux, parfois même de personnes dont l’honorabilité, jusque-là du moins, ne faisait l’ombre d’aucun doute ?

CG

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