L’inspection générale des finances (IGF) est actuellement confronté au Ministre des finances, Nicolas Kazadi, au sujet de la pratique illégale des décaissements de fonds en procédure d’urgence à la Banque Centrale. C’est ce que révèle l’Observatoire de la Dépense publique (ODEP) dans une dénonciation datée du 22 mai 2024.
L’ODEP révèle, en effet, que le Ministre des finances ordonné, le 20 mai 2024, la levée du dispositif de contrôle des décaissements placé à la Banque Centrale par l’IGF pour la période d’expédition des affaires courantes en attendant l’entrée en fonction du nouveau Gouvernement. Ce dispositif était chargé du contrôle de tout paiement ordonné en procédure d’urgence avant décaissement par la Banque centrale.
L’objectif de cette mesure conservatoire est de prévenir tout détournement occasionné, en ce genre de période, par le paiement des dépenses généralement liées à la dette intérieure, aux frais de mission à l’étranger, aux fournisseurs, etc.
Mme Mushengezi, chargée des Opérations bancaires et monnaies (OBAMA), a été arrêtée et mise en détention pour instruction à cette mesure, mais elle a curieusement recouvré la liberté sur instruction de Nicolas Kazadi, déplore le communiqué signé par Florimond Muteba.
L’IGF a dû recourir aux services de la Cour du cassation qui a commis des agents de la police judiciaire des parquets pour faire respecter cette procédure exceptionnelle. En attendant, l’ODEP le ministre des Finances soit mis, toutes affaires cessantes, hors d’État de continuer à nuire. « Il doit, au moins, être suspendu de ses fonctions en attendant l’action urgente de la justice, sinon tout le pays ca crier à la complicité « , conclue l’ODEP dans son communiqué ci-dessous portant un titre sans équivoque : » Nicolas Kazadi dans ses œuvres, pris la main dans le sac à la Banque centrale ».
JDW
