Le bureau du Président du bureau provisoire de l’Assemblée nationale a publié ce mercredi soir la liste des candidatures aux différents postes du bureau définitif tel qu’arrêté par la commission ad hoc qu’il avait mis en place sans consulter la plénière souveraine. Sans surprise, la liste ne reprend que les candidatures du ticket du Présidium de l’Union sacrée pour la Nation avec le seul changement opéré hier par Modeste Bahati.
Le poste de rapporteur adjoint réservé à l’opposition sera disputé entre Dominique Munongo d’Ensemble et Constant Mutamba de la Dynamique de l’opposition notoirement pro majorité USN.
Christophe Mboso est ainsi allé jusqu’au bout de sa logique de passage en force en décidant de braver la plénière déjà en ébullition et qu’il a choisi de bypasser. Après avoir mis en place tout seul une commission largement à sa solde, voilà que Mboso entérine tout seul le résultat du travail de la même commission qu’il décide d’imposer à la même plénière souveraine.
Depuis deux jours, les députés informés de ces manœuvres exclusionnistes de Mboso prévenait déjà qu’ils n’allaient pas laisser passer une telle forfaiture démocraticide. Une première déclaration, signée par plus de 200 « députés républicains », avait déjà rejeté le ticket de l’USN jugé népotiste et géopolitiquement déséquilibré. Et ce mercredi, plus de 160 autres députés ont signé une déclaration appelant à destituer carrément Mboso au profit d’un autre aîné non candidat pour présider la plénière élective.
Ce samedi 18 mai donc, à moins d’un report, on s’attend à une plénière électrique si réellement ces députés se disant républicains vont jusqu’au bout de leur détermination. Assurément l’USN vit ses moments de vérité comme plateforme qui peine à sortir de la logique électorale peu glorieuse pour continuer à d’enfoncer dans la fange antidémocratique rappelant douloureusement les années du MPR Parti-Etat qui avait le droit de vie ou de mort sur les candidatures en se faisant ainsi le régulateur d’une démocratie apprivoisée.
JEK