Les athlètes congolais, toutes disciplines sportives confondues, ont décidé de ne pas quitter Accra, au Ghana, où ils participent aux 13èmes Jeux Africains tant qu’ils n’auront pas perçu la totalité de leurs frais de mission. Ils le disent dans une vidéo larguée dans les réseaux sociaux depuis ce mardi matin.
La délégation congolaise est arrivée dans la capitale ghanéenne dans la confusion, alors que le Comité olympique national était à couteaux tirés avec le cabinet du ministre des Sports qui, contre toutes les règles, a décidé de prendre la direction de cette mission dominée en nombre par un personnel non sportif et étranger au Comité olympique. Des images disponibles dans les réseaux sociaux montrent les athlètes dormant à la belle étoile par manque de moyens pour loger décemment.
C’est dans cet état d’esprit que certains sont déjà entrés en compétition, sans matériels et équipements adaptés et incapables de se prendre en charge.
Très amers, ces athlètes s’en prennent à François Kabulo qui, jusqu’à sa nomination au Gouvernement, était trésorier du CNOC et donc parfaitement informé des textes en la matière. Grand est donc leur étonnement de voir le donneur de leçons d’hier devenir leur bourreau aujourd’hui.
Dans leur complainte ces athlètes rappellent aussi le mauvais traitement qui leur a toujours été réservé par leur Gouvernement malgré les nombreux trophées qu’ils ont toujours rapportés des compétitions internationales.
Se demandant si le sport en RDC se limite au football, ils exigent un traitement équitable et jurent de ne pas quitter Accra tant que leurs frais de mission ne leur seront pas versés sur place. Pour l’heure, athlètes, encadreurs techniques et membres du staff médical sont livrés à la débrouille. N’ayant pas été admis au Village des Jeux, ils se sont logés par petits groupes dans différents hôtels.
Pourtant on parle de plus de Usd 2 millions de dollars sortis du Trésor public pour cette mission. Les observateurs, qui connaissent bien Féfé Kabulo, ne s’étonnent donc pas de ce cafouillage délibérément entretenu autour de cette mission qui couvre le pays d’opprobre alors que les gens se sont remplis les poches.
JEK