La Bible nous renseigne sur deux moments essentiels où le vote a été décisif pour le destin du peuple de Dieu. Le premier moment est dans la période de la naissance de l’église après la Pentecôte et touche directement à la vie communautaire au sein de l’église, et cela autour de l’élément essentiel qu’est l’amour à travers la charité (Actes 6 : 1-8). Et le second, tout aussi déterminant, nous montre le choix des animateurs appelés à faire fonctionner la communauté du peuple d’Israël à la terre promise (Deutéronome 1 : 13).
La campagne électorale pour les élections de 2023 se termine ce lundi 18 décembre 2023 à minuit. Une trêve est prévue ce mardi 19 avant que les électeurs n’aillent aux urnes le 20 décembre pour se choisir un nouveau Président de la République, de nouveaux députés nationaux et provinciaux ainsi que, pour la première fois, des conseillers communaux appelés à élire les bourgmestres.
Pendant un mois, chaque candidat a eu le temps de faire valoir ses arguments, atouts et autres qualités pour séduire le souverain primaire. L’électorat est donc appelé à décider de qui il compte avoir comme dirigeants, en espérant – bien entendu – que son choix sera respecté. Mais sur base de quoi cet électorat va-t-il choisir dans un environnement foncièrement vicié par des antivaleurs qui, durant le mois de la campagne, auront été mis à l’avant pour attirer les votes.
Au milieu de ce questionnement se profile l’électeur consciencieux, mu par une inspiration incorruptible, celle du saint esprit. Nous parlons, bien sûr, du vote du Chrétien.
Ce vote ne devrait pas passer inaperçu dans un pays chrétien à plus de 75%. Même si, bien entendu, la ferveur physique n’est pas à confondre avec la vraie chrétienté.
Fausses légendes sur l’intérêt du chrétien sur les questions politiques
Souvent, on laisse croire aux vrais enfants de Dieu que le vote, et donc la politique, est une affaire du monde, une affaire de césar qu’il faut laisser à celui-ci pour s’occuper des affaires de Dieu. « A Dieu ce qui est à Dieu, à César ce qui est à césar », dit un adage. Mais ceux qui avancent cet adage sont les mêmes qui ajoutent que « tout pouvoir vient de Dieu ». Même si la réalité biblique n’est pas vraiment celle-là.
Une chose est sure : les élections ne sont pas étrangères à la chrétienté. Au contraire, elles constituent un des actes décisifs qui déterminent le devenir du chrétien lui-même à travers sa l’acte qu’il pose dans les urnes.
La Bible nous renseigne, en effet, sur deux moments essentiels où le vote a été décisif pour le destin du peuple de Dieu. Le premier moment est dans la période de la naissance de l’église après la Pentecôte et touche directement à la vie communautaire au sein de l’église, et cela autour de l’élément essentiel qu’est l’amour à travers la charité (Actes 6 : 1-8). Et le second, tout aussi déterminant, nous montre le choix des animateurs appelés à faire fonctionner la communauté du peuple d’Israël à la terre promise (Deutéronome 1 : 13).
Quand les apôtres organisèrent la distribution de la charité pour mieux s’occuper de la parole et de la prière
Dans le premier livre évoqué, la Bible nous enseigne qu’afin de mieux organiser la distribution de l’aumône pour mettre fin aux murmurent qui s’élevaient du peuple de dieu, et pour leur permettre de se concentrer sur la parole et la prière, les Apôtres demandèrent aux fidèles de se choisir 7 hommes d’entre eux en définissant les critères de choix. Les fidèles vont alors opérer leur choix et après, il va se constater une meilleure distribution de la charité, ce qui va entraîner une plus grande affluence vers l’église, permettant ainsi de rendre plus efficace les ministères de la parole et de la prière, première mission de l’église.
Quand Moïse fit choisir les animateurs des structures du peuple d’Israël pour la terre promise
Quant au second livre, tout aussi important, il nous montre comment, pratiquement aux portes de Canaan et après 40 ans de vie dans le désert, Moïse, sur instruction de Dieu, organise le fonctionnement de la communauté du peuple d’Israël quand ils vont enfin accéder à la terre promise. Ce peuple étant devenu une multitude et Moïse se disant désormais incapable de les gérer seul, il va alors demander au peuple de se choisir « des hommes sages, intelligents et connus » que lui-même va ensuite organiser pour la suite de leur vie.
Dans les deux cas, la Bible nous montre donc que face à tout besoin d’organisation, c’est à la communauté que revient la charge de se choisir ceux qu’il estime capable de les conduire selon ses attentes. La démarche est donc claire : besoin d »organisation, désignation des animateurs selon les critères fixés, satisfaction du travail et progrès.
Ce schéma, aux portes de Canaan comme à l’église de la Pentecôte, n’a pas changé et la responsabilité du chrétien non plus.
Ce mercredi, le chrétien du Congo va se retrouver devant ce schéma ayant au bout du compte, son propre devenir à lui. Que va-t-il choisir entre les polos, bières et autres argent qu’il a eu durant la campagne électorale ? Que va-t-il choisir entre la tribu, la famille, le copinage et d’autres liens subjectifs qu’il a avec tel candidat ou tel autre ?
Va-t-il choisir les biens éphémères lui donnés en cadeau pendant la campagne, les relations qu’il a avec le candidat ou son propre destin ?
Moïse avait demandé à Israël de se choisir « des hommes sages, intelligents et connus »
Les douze apôtres demandèrent aux fidèles de se choisir « sept hommes, de qui l’on rende un bon témoignage, qui soient pleins d’Esprit Saint et de sagesse »
Cher chrétien, le vote est biblique. Prends ton destin au bout de ton bulletin ! Que Dieu t’éclaire de sa lumière pour que tu t’assures toi-même un meilleur avenir pour toi par ton propre choix éclairé.
Jonas Eugène Kota