Un communicant de la tshisekedie s’est récemment plaint dans les réseaux sociaux de ce que Félix Antoine Tshisekedi est livré à lui-même pour sa communication depuis le début de la campagne électorale et même avant. Ce braillard patenté faisait certainement allusion aux contrevérités que les communicateurs du Chef de l’État l’ont laissé débiter ces derniers temps dans une démarche de désespoir qui fait d’un Président sortant un lièvre plutôt qu’un loup, réduit lui-même à critiquer le bilan de son challenger direct, Moïse Katumbi.
Les spécialistes de la com’ se sont pris la tête entre les mains de voir un Président de toute une République critiquer péremptoirement le bilan d’un ancien Gouverneur de province, de surcroît en usant de faits non avérés. On aurait plutôt compris qu’un tel exercice soit laissé aux soins de leaders relais, quitte à laisser le Président travailler la com’ sur les grands agrégats.
Résultat : le Président se prend en plein visage de cinglants démentis comme avec l’aéroport de Kolwezi où il a atterri hier, pour sa campagne, sur une piste construite par un gouverneur de province – le même qu’il a critiqué devant des journalistes occidentaux-, alors que la charge de cette infrastructure nationale relevait de la compétence du gouvernement central.
Autant qu’on peut se demander comment Félix Tshisekedi peut se sentir quand son avion se pose en soft landing sur la piste de la Luano (Lubumbashi) également réhabilité par le même Katumbi, alors que c’est un aéroport national.
Lorsque Félix Tshisekedi va évoluer dans le Katanga profond pour sa campagne, il ira à la rencontre des populations qui n’auront que les yeux pour le regarder, alors qu’elles n’ont souvenance que des œuvres leur léguées par un simple Gouverneur de province. Comme cet imposant pont Lualaba qu’il n’a pas manqué de franchir, ou encore cet autre pont qu’il devra franchir sur la Lukuga à Kalemie.
À Kalemie même où, lors de son bref repos, le Président de la République se fera offrir un breuvage rafraîchi grâce à l’électricité fournie par le barrage de Bendera réhabilité en son temps par Moïse Katumbi.
Et des exemples peuvent être multipliés comme ça pour Joncher le parcours katangais du candidat Tshisekedi qui repartira vers d’autres contrées sans avoir montré aux katangais la seule réalisation que son précédent quinquennat leur a légué.
C’est pourtant face à cette réalité implacable des faits qui parlent plus que des discours, que des istrions de la com’ tentent un réveil du désespoir pour tenter une révisitation de l’œuvre de Katumbi depuis que leur champion est en tournée électorale au Katanga. En désespoir de cause, ils s’accrochent à un bout de déclaration dans la presse de Hervé Diakiese, porte-parole du parti katumbiste, pour tenter d’asseoir la thèse d’une prédation dont Katumbi se serait rendu coupable à la tête du Katanga.
Mal en prend à ces istrions de la com’ qui sont tombés sur un avocat, as des prétoires, rompu dans l’art de la parole et, donc, sachant peser chaque mot et contrôler chaque tournure de phrase. En effet, lorsque Hervé Diakiese affirme que Katumbi « n’a plus besoin de puiser dans la caisse de l’Etat », c’est tout juste pour mettre en exergue un homme d’affaires prospère et à l’abri des besoins… en opposition avec ceux qui sont allés se constituer une santé financière aux commandes de la chose publique et assurer leur avenir après.
Une fois de plus, ces communicants, qui auraient été utiles avec leur silence, ont maladroitement replacé leur champion sur une dangereuse sellette dans une province coupe-gorge pour celui-ci.
JDW