RDC/Procès Salomon SK Della : Le prévenu toujours malade, la défense demande une remise de 3 mois

Le procès de Salomon Idi Kalonda s’est poursuivi ce jeudi 2 novembre à la Cour militaire de Kinshasa/Gombe siégeant en chambre foraine à la prison militaire de Ndolo, mais une fois de plus en l’absence du prévenu pour des raisons de santé. So  état a nécessité une prise en charge en dehors de la prison, et la Cour l’a constaté dans la correspondance de son médecin traitant qui a dé nouveau fait savoir l’impossibilité d’extraire le malade de l’hôpital au regard de son état de santé toujours préoccupant.

« Vu l’instabilité de santé de Monsieur Salomon Kalonda, notamment vu le risque d’un accident vasculaire cérébrale hémorragique ou toute autre complication liée à son état de santé, je déconseille son extraction de la clinique et je ne saurai pas le faire extraire pour ce jeudi 2 novembre 2023 », dit le médecin dans cette lettre qui a été lue en audience. Mais le ministère public a sollicité que l’audience se transporte à l’hôpital, vu que le malade ne sait pas se présenter à la prison.

Sur base d’une contre-expertise médicale menée sur l’état de santé de son client, et qui a démontré la situation critique qu’il traverse, la défense a sollicité une remise de trois mois en vue de permettre une bonne prise en charge de Salomon SK Della. « Dix-neuf médecins ont confirmé le premier rapport médical », a fait savoir la défense qui a souligné qu’il « ne s’agit pas, pour le prévenu, d’esquiver votre cour, ni de s’échapper à répondre des faits qui sont mis à sa charge ».

Et de poursuivre : « Parce qu’il est malade et c’est avéré, appréciez ce rapport, et faire droit à une demande du ministère public (Ndlr : d’aller le juger à l’hôpital) serait tout simplement inhumain ». Puis encore : « Le médecin traitant a sollicité la coopération de la Cour pour lui donner des soins appropriés. Il n’y a aucun médecin qui peut soigner dans ces conditions-là où il y a une pléthore d’hommes armés et des agents de sécurité. Voilà pourquoi nous sollicitons une longue remise de trois mois pour que le médecin puisse le prendre en charge correctement ».

La Cour militaire a renvoyé la requête pour se prononcer le 8 novembre prochain sur les demandes des deux parties.

A.O

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *