Élections ou pas en décembre 2023 ? La CENI face à la vérité de la logistique

Notre excellent confrère et aîné respecté Omer Songo Die Lema vient de nous administrer une piqûre d’histoire capitale dans la considération du processus électoral de Denis Kadima qui a atteint la phase critique de terrain, à savoir le déploiement du matériel électoral sur l’ensemble du territoire national. Pédagogue sans être alarmiste, le confrère procède par comparaison pour souligner l’enjeu de cette phase qui devra décider du sort de ce qui reste des étapes à franchir avant la date des élections.
Le 20 octobre dernier, en effet, la CENI n’avait plus que 60 jours pour déployer ce matériel. 60 jours exactement comme lors des élections de 2018 qui, comme avec les présentes, avaient été largement prises en charge par le gouvernement.

La logistique lourde des FARDC

Pour tenir son pari des 60 jours, Corneille Nangaa avait bénéficié d’un substantiel concours de l’armée qui avait mis à disposition tous ses moyens de transport, à savoir notamment 150 camions de marque Kamaz, 7 hélicoptères, 4 Antonov, 1 illyushin, 1 DC 8, 4 boeing, 135 camions militaires Sino truck et 171 pick-up ainsi que 1.500 motocycles. Une semaine après ce gros lot, le ministère de la défense ajoutera 1.500 autres véhicules.
De la logistique lourde donc…
Il faut rappeler que la CENI avait également bénéficié d’un appui de la Monusco qui avait mis également ses moyens de transport à disposition.

Quelle logistique pour Denis Kadima à 58 jours des élections ?
À désormais 58 jours, à partir de ce dimanche 22 octobre, Denis Kadima saura-t-il tenir le pari d’un tel exploit ? Ou bien est-ce au gouvernement qu’il faut poser une telle question ?
La vérité de la logistique est bien là, mais pas que. Parce qu’aujourd’hui, l’armée est bien plus occupée qu’en 2018, faisant face à une guerre d’agression qui mobilise tous ses moyens.
Parce qu’aujourd’hui aussi, la Monusco, désormais pressée de partir, a déjà redéployé un nombre très important de ses équipements et réduit, par le même fait, son personnel à la dimension de la logistique qui lui reste.
Où donc Kadima, très à cheval sur son pari de respecter son calendrier, la toquante en main, va-t-il trouver les moyens pour déployer son matériel sur un territoire dont l’état des infrastructures n’est, par ailleurs, plus le même qu’hier ?
La vérité de la logistique est là
JEK

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