RDC/Tentative d’invalidation de Moïse Katumbi : Requête authentique, mais défaut de qualité du requérant

Dans notre précédent article intitulé, nous évoquions, au conditionnel, une requête qui avait été introduite aux fins de l’invalidation de la candidature de Moïse Katumbi de la prochaine élection présidentielle.

Relire l’article dont question à ce lien : https://congoguardian.com/2023/10/21/rdc-presidentielle-2023-tentatives-en-cours-pour-linvalidation-de-katumbi-a-la-cour-constitutionnelle/

Congo Guardian est aujourd’hui en mesure de soutenir l’authenticité de cette requête déposée le 21 octobre 2023 par un huissier de justice la CENI auprès d’une nommée Muyombo Winnie, assistante du Président de la centrale électorale nationale.

Cette requête a été introduite au nom du même concerné, un certain Tshivuadi Mansanoa Junior que certaines sources présentaient samedi soir comme étant proche du régime au pouvoir. Destinataire de cette requête qui circule dans les réseaux sociaux avec tous les éléments d’authentification (signature, cachet et autres), la CENI n’a pas démenti l’information ni dénoncé le document comme étant un faux.

Des motivations qui trahissent la main noire
L’auteur de la requête évoque, dans sa motivation, une affaire en justice ( dont les détails ne sont pas reprises) dans laquelle Moïse Katumbi serait poursuivi devant le parquet général de Lubumbashi pour faux et falsification. Il évoque également le « défaut de nationalité d’origine » e Katumbi et requiert donc l’invalidation de sa candidature et le renvoi de Katumbi au parquet pour la poursuite de affaire.
Les observateurs disent ne pas être surpris d’une telle requête en ce moment, alors que ces deux motivations ont déjà été utilisées précédemment contre le chairman d’Ensemble pour la République, notamment dans des affaires dont celle l’opposant au français Beveraggi dans laquelle étaient directement intervenus des bonzes du régime, dont Peter Kazadi devenu aujourd’hui VPM de l’Intérieur. Le Président du tribunal de commerce de Lubumbashi s’était vu dans l’obligation de démissionner, mais en mentionnant dans sa lettre de démission les noms de tous ceux qui le pressaient.

Défaut de qualité du requérant, mais vigilance dans le camp de Katumbi
Quant à la recevabilité de la requête, les analystes n’y réservent pas d’attention du fait que son auteur n’a pas qualité. En effet, conformément à la loi électorale, seuls les candidats concurrents (ou leurs mandataires) ont qualité pour ce genre de requêtes.
Mais dans le camp de Katumbi, on préfère demeurer aux aguets face à une justice, même la Cour constitutionnelle, qui, dit-on ici, « est capable de tout ». En attendant, on ne se fait plus de doute, ici, qu’une main noire s’active réellement pour tenter d’obtenir l’invalidation de Katumbi.

L’opinion est, d’ores et déjà, suspendue aux fenêtres de la Cour constitutionnelle qui ne ressure presque personne.
JDW

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