Enquête internationale sur l’assassinat de Chérubin Okende : Le Gouvernement traîne, Katumbi fonce

Annoncé par le Gouvernement dès l’annonce de l’assassinat de Chérubin Okende, l’enquête « pluridisciplinaire » avec l’implication des services de pays amis tarde à se mettre en place. Pour cause, les contacts préliminaires ne sont toujours pas suivis de saisines officielles par les voies épistolaires conventionnelles.

Dans sa publication de ce jour, notre confrère jeune Afrique révèle, en effet, que « plusieurs pays ont (toutefois) été approchés, mais tous n’ont pas encore reçu une requête écrite de la part des autorités ». A ce jour, seules la Monusco et la Belgique l’ont été, et cette dernière sur demande expresse du chef de l’Etat.

« La Belgique a été sollicitée par la Ministre de la Justice, sur demande du chef de l’État Félix Tshisekedi. Rose Mutombo Kiese a ainsi adressé un courrier à l’ambassadeur de Belgique en RDC, Johan Indekeu, qui lui a été remis en mains propres par le vice-ministre des Affaires étrangères congolais, Crispin Bandu Panzu », écrit le confrère.

L’hebdomadaire français révèle aussi que Peter Kazadi, VPM en charge de l’Intérieur qui a officiellement écrit à la Monusco depuis le 18 juillet, a aussi formulé une demande verbale le 14 juillet dernier à l’Ambassadeur de France à l’occasion de la fête nationale de ce pays. Mais jusqu’au 18 juillet, soit quatre (4) jours après, aucun courrier officielle n’est parti.

Même son de cloche du côté de l’Ambassade des États-Unis où l’Ambassadeur déclare n’avoir encore « rien reçu d’officiel à ce jour », assurant que les USA sont « prêts à examiner une telle demande si elle nous parvient ».

Intense activité diplomatique de Moïse Katumbi

Pour sa part, Moïse Katumbi n’a pas perdu du temps, depuis son arrivée le week-end dernier à Kinshasa, pour sensibiliser les partenaires extérieurs quant à la nécessité d’une enquête indépendante – ou tout au moins avec l’implication de partenaires extérieurs. Le même jour de son arrivée, soit le 16 juillet, il a rencontré le numéro deux de la Monusco, François Grignon, sur l’importance d’une enquête indépendante en souhaitant qu’elle soit dirigée par la mission onusienne.

Sa demande a été formalisée le lendemain (17 juillet) dans un courrier par lequel Katumbi exprime, selon Jeune Afrique, son doute « de la volonté et de la sincérité du gouvernement à faire éclater la vérité sur l’affaire ».

« Au regard […] de la volonté du gouvernement de faire appel à une expertise internationale, j’ai l’honneur d’adresser la présente demande officielle […] à la Monusco afin qu’elle se charge, avec d’autres partenaires aussi compétents, de conduire les investigations », écrit-il.

Dès le 17 juillet, Moïse Katumbi a entrepris un marathon diplomatique qui l’a conduit successivement auprès de l’ambassadeur de l’Union européenne, Jean-Marc Châtaigner, des Ambassadrices  des États-Unis, Lucy Tamlyn, et de la Grande-Bretagne, Alyson King ; ainsi que ceux du Canada, Benoît-Pierre Laramée, et de France, Bruno Aubert.

JEK

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