Cet hommage, un poème poignant, est rendu à Rofely Isa Isasi Boyenge, un ami, collègue et frère de la 15eme de l’ISTI, qui a été porté en terre ce dimanche 9 juillet 2023 à Kinshasa. Ainsi prend fin une relation vieille de 36 ans (1987) lorsque nous nous retrouvames à l’ISTi, venus de diverses horizons.
Un grand merci à Gabriel Kwambamba, auteur de hommage, qui prête ses larmes et son âme de l’espérance à toute la promotion éplorée dont il fait également partie.
Rofely
Ba basial ( ceux qui restent en teke)
Rof, ba basial, c’est d’abord ton épouse, notre charmante belle-soeur, femme dévouée, totalement au service de son époux, obéissante et douce, en fait une réplique de toi même, ce qui est très rare.
Rofely, Ba basial, c’est ta progéniture, ces trois adorables enfants inconsolables, les plus précieux des êtres pour toi, mais les voilà fragilisés et désormais porteurs du titre d’orphelins.
Rofely, Ba basial, c’est maman dont la douleur est sans nom. Elle n’avait jamais imaginé ce scénario, pauvre mère, la voilà devant la tombe de celui à qui elle avait donné vie. Quelle douleur, quelle peine ! Elle vit ces instants comme un cauchemar, les grands maux étant indicibles.
Rofely, ba basial, c’est ton autre famille, la 15: Le temps, ce grand sculpteur des destins individuels et des aventures collectives, nous a mis ensemble, chacun avec ses imperfections, mais aussi ses zones de sainteté.
Rof, Ba basial, c’est chacun de nous: tant que vivra une âme quinzarde, le souvenir de ce passé semé dans chacun de nos cœurs fleurira, et entraînera pourquoi pas une pérennisation de ce clan à travers nos enfants et petits enfants. Nous deviendrons ainsi des mémorables et dignes ancêtres à l’origine d’une coterie éternelle.
Rofely, bi bisial ( ce qui reste), c’est ta personnalité, ton caractère avenant, ton sourire qui éclaire et éclairera pendant longtemps nos cœurs.
Rofely, bi bisial, c’est cette fraternité, ce sang mulelien qui coule dans nos veines, ce qui reste c’est cette belle leçon que tu nous as apprise: le sourire il faut le distribuer à temps et à contre-temps, peu importe la situation car le sourire c’est la vie.
Rofely, bi bisial c’est ce deuil qui s’est transformé en célébration d’une vie faite de sourire, la tienne: tu as illuminé nos vies. Dieu a vu tout ça! Il n’a pas la mémoire courte, ce Dieu qui a donné Rofely, il sait tout, tout alors y compris ce que nous ignorons.
Rofely, bi bisial, c’est cetre présence ultime de tes frères et sœurs quinzards, portant une gerbe de fleur pour un dernier hommage au général quinzard que tu as été. Des pleurs, des sanglots, des accolades de consolation. Je t’image avec ton sourire narquois nous consolant en ce terme: » Mais dis, tuna Rose et Demazu bazolela nini? Pourquoi pleurez-vous? Je suis là. Suis pas parti. Ehein. Bozokamwisa nga. Même la Duchesse s’est effondrée ? Mais c’est rien mes chers amis. La quinze ne tombera pas ».
Dans nos cœurs, tu demeureras.
Gabriel Kwambamba Mampeme