Intérieur et sécurité : La présence envahissante de Peter Kazadi

N’attendez pas de lui d’être un pot-de-fleur. Le VPM à l’intérieur et sécurité ne sera pas non plus un simple courant d’air. Déjà que lui-même s’en pompe à volonté et à souhait…
Les différents services sous l’autorité de Peter Kazadi apprennent déjà à s’habituer à son omniprésence. Physique et même en pensée. « Avec lui ça déménage », commente un cadre qui connaît l’immeuble de la territoriale comme sa poche.
En fait d’omniprésence de Kazadi, cadres et agents du secteur se plaignent déjà de sa forte propension, à lui et à ses collaborateurs, à vouloir tout régenter. Même les subtilités des renseignements (ANR, services spéciaux de la Police, DGM, etc.).
L’avocat Udps a tendance à vouloir tout faire faire littéralement sous ses yeux dans une posture de fortes suspicion.
« On dirait qu’il tient tout le monde en hostilité », psychanalyse ce vieux routier de la territoriale qui se demande si, pire, il ne s’agit pas d’une manière de « faire exécuter aux services de l’État un agenda qui ne cadre pas avec les raisons d’Etat ».
On revient sur la sortie médiatique de Peter Kazadi après la marche de l’opposition qui avait été violemment réprimée. Seul devant la presse, témoigne une autre source, Peter Kazadi a abreuvé son auditoire de ses propres vues, « en dehors des rapports des services compétents dont aucun représentant n’était à ses côtés puisque n’ayant pas été informé ». Plus proche de nous, ce communiqué de la CENI qui interdit toute présence des agents du ministère de l’intérieur dans les bureaux de réception des candidatures à la députation nationale. Des sources dignes de foi assurent que ces agents auraient été commis par Kazadi pour lui faire le rapport sur les têtes qui candidatent.
Sur le même sujet, on susurre la main du cabinet Kazadi sur la liste des partis et regroupements politiques autorisés à compétir aux prochaines élections. On y constate l’absence inexpliquée de certains partis politiques qui sont tous de l’opposition. À l’exemple d’ACO de Patrick Bologna resté au FCC alors que son antagoniste Danny Banza a emporté son aile à l’Union sacrée. Ou encore du parti de Jean Marc Kabund qui ne figure nulle part alors que lui-même clame avoir claqué jusqu’à 15.000 dollars de frais administratifs au ministère.
Et le dossier des kidnappeurs n’y coupe pas. Peter Kazadi, qui s’est fait présenter ces malfrats, a exigé et obtenu qu’ils soient jugés « chez lui ». « Il faut les juger chez-moi. Je vais personnellement suivre le dossier de tout ce procès », a-t-il exigé. Et obtenu : le procès en flagrance s’ouvre se mercredi en chambre foraine… au ministère de l’Intérieur…
Ce que Peter Kazadi veut…
JEK

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