Des manifestations de l’opposition empêchées, des manifestants gazés, bastonnés et interpellés, des bilans bidouillés, etc., ces pratiques sont les basics du manuel du parfait autocrate. Sur les bords du fleuve Congo, on avait cru qu’elles appartenaient à une époque révolue avec l’arrivée au pouvoir d’un régime, tshisekediste, qui a, plus de 30 années durant, fondé son combat sur la lutte contre ces pratiques anti démocratiques au profit de l’émergence d’une démocratie véritable.
ll a, cependant, fallu une seule manif’ aux Congolais pour se rendre à l’évidence d’une autocratie qui s’est réincarnée sur ce nouveau régime. Ce samedi, la marche de l’opposition a, en effet, fini dans les mêmes conditions que celles endurées par la même UDPS, aujourd’hui au pouvoir, en trois régimes successifs pendant plus de 30 ans.
Ce samedi, la RDC a offert à l’humanité le spectacle hideux d’une autocratie répressive sans réserve : un adolescent bastonné sans pitié par une horde de policiers en furie, des agents de l’ordre distribuant des machettes à des hooligans de la rue, un manifestant éventré portant ses tripes dans ses mains, plusieurs blessés graves admis dans des formations hospitalières, etc., le tableau n’a rien à envier aux précédents régimes que le stylo rouge, l’actuel régime, affirmait sa prétention de corriger.
En un mot, la tshisekedie a signé, avec le sang des congolais, son autocratie. La tshisekedi s’est offerts ses Kapangala et ses Rossi. Avec ces images désormais antologiques de l’emblématique Mike Mukebayi Nkoso porté comme un sac de maïs et placé en détention dans un fourgon anti émeutes.
Le même Mukebayi qui, il y a à peine 5 ans encore, battait le pavé dans cette même ville aux côtés des combattants de la démocratie qui se retrouvent aujourd’hui du côté de la même histoire : celle de l’autocratie sanglante qui, au soir de sa macabre besogne, se retrouve dans le même exercice macabre de maquillage du bilan.
Jonas Eugène Kota