L’Institut de sondage Les Points respecte, comme d’habitude, la traduction en ce qui concerne l’évaluation trimestrielle des gouverneurs. Ce baromètre est effectué en fonction de la volonté du Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo exprimée lors de la Conférence des gouverneurs tenue en décembre 2019 à Kinshasa. Le Président de la République voulait que chaque trimestre qu’on puisse avoir l’évaluation des gouverneurs des provinces sur les plans social, infrastructures, énergie eau et électricité, économique, politique et sécurité afin de contribuer au développement du pays. Et, l’Institut de sondage Les Points étant un instrument de collecte des données sur le terrain, il capte trimestriellement l’état d’esprit des populations face à leurs gouverneurs en fonction des actions réalisées. Des manières globales, Il s’observe que, depuis plus de deux ans, les provinces ne reçoivent pas leurs rétrocessions. Cette situation fait notamment manquer aux provinces les frais de fonctionnement. Malgré les promesses, rien ne bouge, pas d’investissements, peu de budget de fonctionnement et des salaires impayés. Les institutions provinciales ont raison de se plaindre. Depuis plusieurs mois, les gouverneurs se plaignent également de la non-exécution de certaines dispositions constitutionnelles leur garantissant le meilleur fonctionnement. Les Assemblées provinciales, dans leur ensemble, connaissent des graves difficultés (matérielles et financières) de fonctionnement, dues principalement aux irrégularités de dotation des recettes à caractère national par le gouvernement central. L’absence des rétrocessions freine le développement des provinces. Durant le premier trimestre 2023, les grands renseignements nous indiquent une nouvelle configuration différente que celle de l’année 2022. Dans ce baromètre, Jacques Kyabula, gouverneur du Haut-Katanga, garde la première place avec 72% de cote d’amour de ses administrés et se voit suivie par Fifi Musuka de Lualaba qui passe de la troisième à la deuxième marche avec 56% et se voit talonnée par le gouverneur de la ville de Kinshasa avec 54%. Ce dernier occupe la troisième place. Patrick-Mathias Kabeya du Kasaï Oriental et Claude Mabenze Gbey Benz du Sud-Ubangi, Christophe Baseane Nangaa du Haut- Uélé, Dieudonné Pieme du Kasaï et Guy Bandu du Kongo Central font parties des gouverneurs de provinces dont la cote est égale ou supérieur à 10%.
1) Jacques Kyabula Katwe (Haut-Katanga): 72%
En début 2023, la province du Haut-Katanga a connu une terrible crise de farine de maïs. Une crise provoquée par l’arrêt de l’exportation de farine de maïs de la Zambie vers cette province de la RDC. Cet arrêt a été observé suite à une mesure du gouvernement zambien qui avait décidé de mettre de l’ordre dans son administration concernant l’exportation de ses produits vers d’autres pays. Et comme un malheur ne vient jamais seul, les opérateurs économiques congolais, bourrés de mauvaise foi, en ont profité pour faire la spéculation, en créant la carence de ce produit alimentaire au moment où la province se trouvait encore en saison agricole. Face à cette situation, le gouvernement provincial du Haut-Katanga piloté par Jacques Kyabula Katwe n’a pas voulu laisser ses administrés dans des conditions pénibles. Il a décidé de sortir les stocks stratégiques de maïs pour réalimenter la ville de Lubumbashi et ses environs. Très vite, les stocks stratégiques de maïs du gouvernorat ont en été transformés en farine. Le gouvernement provincial du Haut-Katanga a fait la ronde des minoteries pour s’assurer que les populations soient ravitaillées très vite à 20 000 FC le sac de 25 kg. Plusieurs tonnes de sacs de farine de maïs made in Haut-Katanga sont disponibles dans les 7 maisons communales et dans plusieurs autres points de vente à 20 000 FC de Lubumbashi. En bon père de famille, le gouverneur Jacques Kyabula ne s’est pas reposé sur ses lauriers. Il est allé également à Lusaka en Zambie négocier l’importation de farine de maïs et pour une solution urgente à la hausse des prix. Là, il a échangé à ce sujet avec le ministre du Commerce de la République de Zambie, Chipoka Mulenga. Mission réussie: une quantité importante de maïs a été mise à la disposition des opérateurs économiques congolais sérieux. Jacques Kyabula a récemment effectué un voyage à Kinshasa afin de solliciter l’exonération de la farine de maïs pour les importations en cours, dans le but de faire baisser aussi les prix sur le marché. Par ailleurs, le gouv’ appelle à une mobilisation générale des Haut-Katangais pour que de plus en plus de gens cultivent le maïs avec la subvention en intrants agricoles du gouvernement provincial, comme c’est le cas depuis 2020 pour que l’on atteigne l’autosuffisance alimentaire. Entre-temps, le gouverneur et son équipe travaillent encore davantage à augmenter la production locale pour ne plus dépendre des pays voisins. La province attend, cette saison, la récolte de maïs de plus de 300.000 tonnes qui pourront sortir des villages agricoles de Sakanya, Kapolowe et Kasomeno ainsi que des autres agriculteurs privés subventionnés par le gouvernement provincial. Le gouverneur Jacques Kyabula Katwe a stabilisé le prix de la farine depuis plus de 3 ans déjà. L’instabilité qui a surgi, il y a quelques jours, est en voie d’être vaincue grâce à la politique agricole du gouvernement provincial du Haut-Katanga et les stratégies mises sur pieds par le chef de l’exécutif provincial pour faciliter l’importation de la farine de maïs qui posait un problème depuis un laps de temps. Dans un autre chapitre, au mois de février, le gouverneur Jacques Kyabula a pu démanteler les points de contrôle et des péages érigés illégalement sur la route Lubumbashi-Kasumbalesa-Mokambo-Sakania. Il a fait ce trajet presque pas à pas pour supprimer les sources de toutes sortes de tracasseries dénoncées par les transporteurs et les milieux d’affaires. La lutte contre l’insécurité dans le Haut-Katanga est également le cheval de bataille de Jacques Kyabula. Face à la nouvelle forme de criminalité à Lubumbashi dont l’objectif est de déstabiliser les institutions et de saboter le processus électoral en cours, le gouverneur Jacques Kyabula en appelle à un sursaut patriotique pour que ces réseaux de malfaiteurs soient dénoncés et démantelés. Sur le plan sportif, Jacques Kyabula ne baisse pas aussi les bras. Il travaille sérieusement pour que le stade Kibassa Maliba de Lubumbashi se mette aux normes de la FIFA. Il était dernièrement en mission de service en Italie précisément chez Limonta Sport pour s’assurer que cette fois le gazon pour le stade Kibassa Maliba sera conforme. Limonta Sport est l’un des fabricants préférentiels de la FIFA qui installe des terrains un peu partout dans le monde, garantissant les performances des joueurs et les meilleures conditions de sécurité sur le terrain. Pour Kyabula, les supporters du football vont bientôt voir leur stade de la Kenya homologué. Après plusieurs mois de rénovation financée par le gouvernement Jacques Kyabula, le stade Kibassa Maliba a été ouvert au public au mois de janvier 2023.
2) Fifi Masuka Saini (Lualaba) : 56%
Fifi Masuka Saini impacte positivement et reste déterminée à sa province le Lualaba. Dans le cadre de la révolution de la modernité des infrastructures au sein des entités décentralisées, elle continue à construire et réhabiliter plusieurs bâtiments publics sur l’ensemble de la ville de Kolwezi. Un échangeur routier va, sous la direction de Fifi Masuka, bientôt voir le jour à Kolwezi, chef-lieu de cette province. Pour un enseignement supérieur et universitaire de qualité, la gouverneure Fifi Masuka a construit des auditoires modernes pour l’ISP Kolwezi. Grâce à cette initiative de la gouverneure de Lualaba, cet institut supérieur va cesser de louer les bâtiments privés. Pour cette année 2023, Fifi Masuka prévoit de mettre en avant les avantages du Centre de négoce de Musompo (CNM), projet phare du gouvernement provincial du Lualaba. Ce centre, renseignent les sources du gouvernement provincial du Lualaba, répond à l’ambition du Chef de l’Etat congolais de promouvoir l’amélioration du niveau de vie des communautés locales, d’assurer la maximisation des recettes fiscales et de favoriser l’émergence d’une économie nationale prospère. Il s’agit d’assainir le secteur minier artisanal qui représente 20% du secteur minier en général en RDC. Ce qui consiste à l’éradication de l’utilisation des populations vulnérables, à la suppression de l’exploitation anarchique des populations et des sites miniers, à l’amélioration de la traçabilité et de la sécurité. Le gouvernement provincial du Lualaba pose donc ici les jalons de la transformation et de la professionnalisation du secteur des mines artisanales dans le pays, tout en favorisant le savoir-faire congolais et en privilégiant les dernières avancées technologiques.
3) Gentiny Ngobila (Kinshasa) : 54%
Auparavant, les gouverneurs ne se limitaient qu’à la gestion politique et administrative. Néanmoins, aujourd’hui, le gouverneur Gentiny Ngobila a innové. Son mandat est celui des grands travaux, de l’éclairage public à la construction des routes. A Kinshasa, les espaces étaient spoliés, caniveaux ensevelis ou détournés, tunnels annexés. Grâce à l’opération «Coup de poing» initiée par l’Hôtel de ville de Kinshasa, les équipes du gouverneur Gentiny Ngobila ont aujourd’hui rétabli l’État dans ses droits à la grande satisfaction de la population qui prend conscience de la notion de préservation du bien public. Sur le plan Infrastructures routières à Kinshasa, les Kinois sont satisfaits et ont réitéré leur confiance à Gentiny Ngobila. Actuellement, la ville de Kinshasa connaît plusieurs chantiers pour sa rénovation. De l’avenue Birmanie, dans la commune de Ngiri-Ngiri, jusqu’à l’avenue Kikwit en passant par les avenues Ngiri-Ngiri et Elengesa, les travaux de qualité sont exécutés à la satisfaction de la population. Ces travaux évoluent à pas de géant. Le chantier de l’avenue Kikwit fait jonction avec l’avenue Elengesa à la hauteur de la commune de Makala. Là, le gouverneur Gentiny Ngobila est émerveillé par la qualité du béton posé par l’entreprise Safrimex. Longue de 6,5 km, l’avenue Elengesa en construction qui traverse six communes attend d’être ouverte à la circulation dans quelques jours. Le gouverneur de la ville a loué le génie de l’entreprise Adi Construct de droit congolais qui a réalisé un travail exceptionnel. Il y a également la construction de deux ponts. L’un sur l’avenue Elengesa et l’autre sur l’avenue Kikwit à quelques encablures de la Foire internationale de Kinshasa (FIKIN). Depuis l’avènement de Ngobila, la ville de Kinshasa a déjà fait beaucoup de réalisations sur le volet infrastructure dans la capitale, entre autres quelques routes secondaires dont l’avenue CECOMAF, dans la commune de N’Djili d’une longueur de 15 km.
Patrick-Mathias Kabeya Matshi (Kasaï Oriental) : 15%
Durant ce premier trimestre, le gouverneur Patrick-Mathias Kabeya s’est consacré beaucoup plus sur l’électrification de sa province. Avec son équipe, il construit la Centrale photovoltaïque sur le site Tshipuka, dans le territoire de Tshilenge. Cette centrale de 10 mégawatts va alimenter plus de 130.000 ménages dans la ville de Mbuji-Mayi. Par ailleurs, le gouvernement provincial du Kasaï Oriental a commandé 10.000 lampadaires pour l’éclairage public de Mbuji-Mayi. Soucieux de la bonne marche de sa province, le gouverneur Patrick-Mathias Kabeya a, au cours de mois de janvier, organisé la session de mise à niveau de nouveaux animateurs de la territoriale.
5) Claude Mabenze Gbey Benz (Sud-Ubangi): 14%
Elu gouverneur de la province du Sud-Ubangi en avril 2019 avec 15 sur 28 voix, Claude Mabenze Gbey Benz milite pour le décollage de sa province. Il cogite déjà sur un grand projet. Il s’agit de la relance de la filière coton en prévision de la mise en place d’une industrie textile dans la province du Sud-Ubangi. Il affirme avoir évoqué la question avec des partenaires marocains qui sont prêts à investir dans le secteur de l’agriculture précisément dans la relance de la filière coton. Par ailleurs, le gouverneur Claude Mabenze prévoit l’électrification imminente de la ville de Gemena par l’énergie solaire. Ce projet solaire qui va être développé avec des partenaires marocains sera très bénéfique pour la ville de Gemena et quelques cités administratives. Les études de faisabilité ont été faites et les partenaires marocains qui sont attendus à Gemena dans les tout prochains jours pour cette fin.
Hormis ces cinq gouverneurs précités qui constituent le Top 5, Christophe Baseane Nangaa (Haut- Uélé) 12%; Dieudonné Pieme (Kasaï) et Guy Bandu (Kongo Central), chacun 11%; ainsi que Willy Itshundala (Kwilu) 10% fournissent des efforts pour le développement de leurs provinces.
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