Enrôlement à Kananga : Des blessés graves dans une nouvelle attaque du parti de Katumbi

Après ses militants en furie de Kindu, dans le Maniema voici une dizaine de jours, l’UDPS vient de faire à nouveau parler la poudre, cette fois-ci à Kananga (Kasaï Central). Comme à Kindu avec Salomon Idi Kalonda Della (SK Della) lors de son enrôlement, c’était au tour d’Albert Nkashama, Coordonnateur du parti de Moïse Katumbi au Kasaï Central d’être violenté hier jeudi alors qu’il était accompagné par les cadres et agents de son parti, ainsi que par son épouse pour aller s’enrôler.

La processus s’était ébranlée paisiblement du siège provincial du parti lorsqu’elle a vite été prise à partie par les combattants de l’UDPS, parti du chef de l’Etat. Témoin oculaire de l’événement, Albert Nkashama témoigne avoir entendu ce discours avant-coureur ; «  Cette province appartient à Félix Tshisekedi et non à l’étranger Moïse Katumbi. Comment vous permettez-vous de vous balader avec une bâche de sa photo ? On va voir si vous allez arriver à destination ».

Sitôt dit, sitôt fait. La procession va alors essuyer une violente charge de ces personnes se réclamant de Tshisekedi. A coups de pierres et d’armes blanches, ils vont se ruer sur tout le monde sans distinction, atteignant même des passants, l’essentiel pour eux étant de disperser cette procession.

Dans leur furie, les « combattants » de l’UDPS vont détruire T-Shirt et autres visuels à l’effigie de Katumbi. Et ne s’arrêtant pas là, une autre colonne va se ruer sur le siège provincial d’Ensemble pour la République qui va être gravement vandalisé. Pendant ce temps, d’autres assaillants vont continuer à pourchasser le reste des membres de la procession pro-Katumbiste jusque dans les parcelles voisines sur l’avenue Lulua, au cœur de la ville.

Le bilan provisoire de cette violence gratuite est de plusieurs blessés graves qui ont été référencés au centre hospitalier José Outney. Des sources à Kananga font été de morts, bilan qui reste à confirmer.

Spécialisée dans les violences, l’UDPS nage dans l’impunité

Cette violence de l’UDPS, parti présidentiel, durant les opérations d’enrôlement en cours, se multiplient à travers toute la République. Au Tanganyika, c’est une cadre de l’UDPS qui avait fait tabasser des agents du bureau d’enrôlement qui avaient empêché l’invasion de ce bureau par les militants qui l’accompagnaient.

Presque partout, ces exactions restent impunies. Sauf peut-être au Maniema où une dizaine de personnes, dont le chef de sécurité du Gouverneur – lui-même cité comme instigateur des violences -, ont été arr$êtées dans le cadre des enquêtes sur les violences qui avaient causé un mort et plus de 20 blessés lors de l’enrôlement de SK Della, Conseiller spécial de Moïse Katumbi.

JEK

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *