Guerre contre l’agression rwandaise : Enfin, la RDC se reconnecte à la SADC

Chico Tshitambwe, Chef d’état-major général adjoint en charge des opérations au sein des FARDC, vient de boucler une tournée auprès de quelques pays d’Afrique australe et des instances de la sous-région. Objectif : réchauffer et renforcer la coopération militaire.

« Voici pourquoi la RDC doit quitter l’EAC pour rejoindre la SADC ». Ainsi titrions-nous l’un de nos tout récents articles sur la situation sécuritaire toujours en dégradation à l’Est du pays. (Lire notre article y relatif à ce lien : https://congoguardian.com/2023/02/05/pacification-de-lest-voici-pourquoi-la-rdc-doit-quitter-leac-et-retourner-a-la-sadc/).

La communauté est-africaine, qui a déployé un contingent au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, a vite montré ses limites. D’une part, en effet, la feuille de route de Luanda, datée de novembre 2022, n’a jamais connu un début d’application et, d’autre part, la coalition M23/RDF continue d’étendre ses zones d’occupation en territoire congolais.

Pendant ce temps, les forces de l’EAC, que la population attendait pour renforcer le combat aux côtés des FARDC, se sont réduites en troupes d’interposition attendant les orientations des agresseurs pour se positionner sur terrain.

Relire l’interview de Nicaise Kibel’Bel à ce lien : https://congoguardian.com/2023/02/21/exclusif-leac-et-la-securite-a-lest-cest-une-deception-totale-nicaise-kibelbel/

Une telle situation confortait chaque jour ceux qui estimaient que Kinshasa avait fait un mauvais choix d’ignorer, jusque-là, la SADC dont l’apport, par la passé, avait été déterminant pour stopper l’aventure meurtrière du M23 et ses soutiens rwandais. C’est, en effet, des rangs de la SDAC (l’un des partenaires de la CIRGL dans l’accord cadre d’Addis-Abeba), particulièrement de la Tanzanie, que furent formés les contingents de la Brigade spéciale d’intervention qui avait participé à la mise en détourne de cette rébellion pro rwandaise en novembre 2013.

Aujourd’hui, Kinshasa a donc décidé de se retourner vers l’Afrique australe pour renforcer ses moyens d’action sur terrain. C’est, en tout cas, ce qu’on peut retenir de la tournée que le Chef d’état-major général adjoint en charge des opérations des FARDC vient d’effectuer dans quelques pays d’Afrique australe.

Chico Tshitambwe a également, au cours de cette tournée qu’il a effectuée à la tête d’une importante délégation militaire congolaise, rencontré les instances de l’organisation d’Afrique australe. Objectif : réchauffer et renforcer la coopération militaire avec ces pays et avec l’organisation d’Afrique australe.

Le général  major Chico Tshitambwe l’a dit à la presse militaire au terme d’une évaluation de la tournée qu’i venait d’effectuer : « Avec les efforts du Commandant suprême, les efforts qui ont fait que les sanctions auxquelles nous faisions face ont été levées, nous sommes dans une phase où nous devons renforcer nos relations au niveau régional avec la SADC et au niveau bilatéral avec certains pays de la région, nous ouvrir à d’autres horizons », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « On a eu de bons contacts et ça va produire des fruits d’ici là ».

Des contacts qui permettent au chargé des opérations des FARDC d’envisager de meilleures perspectives face à l’agression rwandaise sous couvert du M23. « La guerre contre le Rwanda, nous allons l’emporter », a-t-il assuré avant de souligner, plus déterminé : « Tous ces territoires conquis par le Rwanda et le M23 seront repris sans aucune forme de négociation ».

Le CEMG-A/OPS des FARDC assure que les actes de l’ennemi sur le territoire congolais ne resteront pas impunis : «Ça fait presque 25 ans que notre population dans la partie Est souffre beaucoup. Du massacre de Makobola jusqu’à celui de Kishishe, tout est documenté. Le massacre de l’Est porte un nom et une adresse. Tôt ou tard, les responsables vont payer ». 

JDW

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