Dans son rapport publié ce mardi 31 Janvier 2023, Transparency international colle 20% à la RDC qui se classe parmi les 5 pays les moins pacifiques au monde. Et son IPC la place parmi les 20 pays les plus corrompus au monde avec un score de 20%, contre 19% obtenu en 2021, soit une régression de 1%. Au niveau mondial, le score moyen est de 55%. Située à 35% en deçà de cette moyenne, La RDC occupe la 166ème place, très loin de ses voisins comme le Rwanda (54ème place) et l’OUganda (142ème place).
De quoi faire réfléchir l’Inspecteur général de l’IGF qui se montré particulièrement désobligeant, et même au bord de l’injure, à l’endroit du Directeur pays de la >Banque Mondiale qui a fait la même lecture.
Il y a peu, Julmes Alingete Key, Inspecteur général des Finances-chef de service de l’IGF, vivait très mal – et le faisait savoir à grands bruits dans les médias – les observations de la Banque mondiale sur la poursuite de la corruption en RDC malgré les embellies économiques et financières qu’a connu le pays les deux dernières années. Dans son analyse-bilan de cette période, en effet, Albert G. Zeufack, Directeur pays de la Banque Mondiale pour la RDC, l’Angola, le Burundi et Sao Tomé-et-Principe, observait que « la situation de gouvernance au Congo nous préoccupe également », car elle est « caractérisée par la corruption, qui prive les pauvres de leurs opportunités de développement ». Et il disait espérer « que la lutte contre la corruption prônée par le président (Félix Tshisekedi) va s’accélérer », ajoutant qu’il ne revient pas « les institutions internationales » de stopper la corruption, mais au gouvernement et à la population.
Des propos qui ont manifestement piqué au vif Jules Alingete qui revendique les dernières performances financières du pays comme un trophée personnel. Bardé de reconnaissance en interne comme en externe, une telle observation ne pouvait résonner dans son égo que comme une remise en cause de ses « hauts faits d’armes ».
Une arrogance au bord de l’insulte
Et sa réplique n’a pas fait dans la dentelle, malgré la cordialité des relations que la RDC entretient aujourd’hui avec les institutions de Brettons wood. « Depuis trois ans, les structures spécialisées relancées et soutenues par le Président de la République Félix Tshisekedi assurent une publication régulière des rapports qui répriment la corruption et il se constate une forte appropriation populaire de cette lutte alors qu’avant les faits de corruption étaient considérés comme normaux et la population était anesthésiée »n fulminait Alignete avant de poursuivre, le couteau entre les dents : « Il n’y a donc pas lieu de minimiser cette volonté politique et cet élan populaire consistant à dénoncer et réprimer ouvertement la corruption en évoquant une quelconque augmentation de ce phénomène».
Puis de frapper comme un fouet et sans ménagement lorsqu’il laisse entendre que ces « analyses biaisées » de la Banque Mondiale et du FMI sont à la base de l’échec des programmes qu’ils soutiennent – ces deux institutions ont déjà injecté autour de Usd 2 milliards ces trois dernières années en RDC – . Le tout avant de les inviter – le FMI et la Banque Mondiale « à quitter les simples analyses de bureau pour intérioriser les réalités sur terrain ».
La douche froide de Transparency International
Cependant, alors que l’ire d’Alingete n’était pas encore retombée, le voici – lui et ses communicants – buvant comme du petit lait les dernières observations du FMI, cette fois-ci – qui caressent le pays dans le sens du poil pour ses performances financières en 2023. Mais Jules Alingete n’a pas eu le temps de boire ce lait jusqu’à l’ivresse que Transparency International largue son rapport implacable sur l’indice de perception de la corruption (IPC) à travers le monde. Dans son rapport publié ce mardi 31 Janvier 2023, cette institution internationale colle 20% la RDC qui se classe parmi les 5 pays les moins pacifiques au monde. Et son IPC la place parmi les 20 pays les plus corrompus au monde avec un score de 20%, contre 19% obtenu en 2021, soit une régression de 1%.
Au niveau mondial, le score moyen est de 55%. Située à 35% en deçà de cette moyenne, La RDC occupe la 166ème place, très loin de ses voisins comme le Rwanda (54ème place) et l’OUganda (142ème place).
De quoi faire réfléchir très sérieusement Jules Alingete sur la suffisance qu’il affiche face à cette réalité implacable.
JEK