Le gouvernement Sama Lukondo, investi le 26 avril 2021 par l’Assemblée nationale, continue à marquer les points. Cette équipe de Warriors respecte quasi son programme résumant les principaux engagements pris par le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo devant la Nation.
Aujourd’hui, les «Warriors» sont au front pour la matérialisation de ce grand programme de Fatshi qui comporte 15 piliers regroupés en 4 grands secteurs de la vie nationale, à savoir: Politique, Justice et administration publique; Économie et finances; Reconstruction du pays et Social. Ils fournissent beaucoup d’efforts pour l’amélioration des conditions de vie et la réussite du «Programme de développement à la base des 145 territoires».
Ce méga projet est évalué à 1,66 milliards USD pour améliorer les conditions et cadres de vie des populations rurales. Ces Warriors luttent également pour la réussite de l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu pour la paix et la sécurité dans cette partie de la RD-Congo. Sur ce point, la tendance actuelle est plutôt et toujours partagée quant à la réussite de l’état de siège.
En plus de l’accroissement du Budget, estimé à plus de 14 milliards de dollars –équilibré en dépenses et en recettes-, le gouvernement Sama est entré dans l’histoire comme étant le premier à s’acquitter de ce devoir à échéance voulue. Cela n’est pas passé inaperçu dans l’opinion. Il y a également l’augmentation de 30% de salaire de base des fonctionnaires et agents publics ainsi que des militaires et policiers; et le rabattement de l’impôt professionnel sur le revenu -IPR-, de 15 à 3%.
Néanmoins, la grève générale des professeurs et assistants d’universités et instituts supérieurs de la RDC et des médecins ainsi que l’insécurité à travers le pays font l’objet de critiques de la part de l’opinion.
L’institut de sondage Les Points, en partenariat avec Le Pélican, s’est donné l’exercice traditionnel d’interroger la population RD-congolaise habitant dans les chefs-lieux des provinces non concernées par l’Etat de siège enfin de savoir ce qu’ils pensent sur le bilan du gouvernement Sama Lukonde pendant le mois d’octobre 2022. Dix ministres ont excellé durant le mois d’octobre. Il s’agit de: Gilbert Kabanda de la Défense nationale et anciens combattants, Aimé Boji du Budget, Aimé Molendo Sakombi des Affaires foncières, Patrick Muyaya de la Communication et médias, Pius Muabilu de l’Urbanisme et habitat, Christophe Lutundula des Affaires étrangères, Eve Bazaiba de l’Environnement et développement durable, Désiré M’zinga Birihanze de l’Agriculture, Julien Paluku de l’Industrie et Modeste Mutinga des Affaires sociales.
LE TOP 5 DES WARRIORS
1. Gilbert Kabanda de la Défense nationale
Pour le mois d’octobre, le ministre de la Défense nationale et anciens combattants, Gilbert Kabanda, a connu une montée en flèche jusqu’à occuper la première place. Cela ne fait l’ombre d’aucun doute. Au bout de 62 ans d’indépendance de la RD-Congo, le cadre de la coopération militaire bilatérale et multilatérale devenue surannée et démodée, appartient désormais au passé. Le ministre Gilbert Kabanda est formel et ne mâche pas ses mots.
A ce sujet, la nouvelle vision du Congo a vu le jour à la faveur de la mise en commun des intelligences RD-congolaises dont l’artisan principal ou l’architecte de cet ouvrage n’est autre que le docteur Gilbert Kabanda. Le ministre de la Défense nationale définit le nouvel agrégat de la coopération militaire avec tous les pays du monde du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest fixant le cap pour l’avenir. Ce nouveau cadre de coopération militaire a pour nom la nouvelle boussole hybride, à savoir: le double instrument majeur du nom de la nouvelle politique de défense couplée de la nouvelle loi de programmation militaire.
Sans ambages, le patron de la Défense nationale l’a dit au président de la Commission défense nationale et forces armées de l’Assemblée nationale française. Mr. Thomas Gassiloud a échangé avec le Docteur Gilbert Kabanda, le samedi 8 octobre 2022 dans son bureau de travail. Le député français était conduit par l’ambassadeur de France en RD-Congo, Mr. Bruno Aubert.
«Désormais, en matière de coopération militaire, le partenariat bilatéral ou multilatéral se fera en fonction de la nouvelle politique de défense RDcongolaise et la nouvelle loi de programmation militaire, même si le cocotier ne sera pas secoué concernant les fondamentaux», a signifié le ministre Kabanda à Thomas Gassiloud, qui s’est dit édifié à la sortie de l’audience. Le ministre Gilbert Kabanda cherche des voies et moyens pour la paix à l’Est de la RDCongo. La guerre de l’Est qui voit un périmètre du territoire national RD-congolais occupé par l’armée rwandaise n’a pas été passé sous silence.
Sur ce point précis, il a, au passage, justement sollicité, lors de leur entretien, un appui conséquent de la France aux fins de l’intégrité territoriale de la RD-Congo. A en croire l’interlocuteur du Docteur Kabanda, son pays, la France, s’aligne du côté du gouvernement RD-congolais et du peuple RD-congolais.
D’où son apport concernant notamment la formation des deux brigades des forces spéciales fraîches et émoulues au bénéfice des FARDC ainsi que le financement de la quotepart française pour les équipements et la logistique. C’est dans cet ordre d’idées que l’ambassadeur de France en RD-Congo, Bruno Aubert, a tenu à fixer l’opinion RDcongolaise quant à l’embargo sur l’achat d’armes sur le marché international contre la RDCongo. «Pour le diplomate français, cet embargo n’existe pas». Pari gagné pour la RD-Congo.
Sur le plan social, en début de cette année scolaire, le ministre de la Défense nationale a offert à tous les enfants des militaires du Camp Kokolo des kits complets des fournitures scolaires diverses. D’autre part, il a remis un lot important de jeeps de marque Fortuner -plus de 45- aux officiers généraux actifs pour leur faciliter le transport, mais aussi aux généraux retraités ayant rendu de loyaux services sous le drapeau, et à de très nombreuses femmes veuves des généraux déjà décédés. Il a également obtenu du gouvernement les augmentations des salaires des militaires de 30% par le Parlement au premier trimestre, puis de 45% au deuxième trimestre.
De même, une progression très sensible des salaires des blessés de guerre ou inactifs et invalides dans les rangs des FARDC attendant leur mise à la retraite honorable, une progression allant de 10.000 FC à plus de 100.000 Fc le mois selon les grades. Ce grand geste du ministre Kabanda ne les avait pas laissés indifférents. Pour dire grand merci au ministre Gilbert Kabanda et au Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi, ces bénéficiaires avaient organisé une marche pacifique du Camp Kokolo au cabinet du ministre de la Défense nationale, en scandant des chansons religieuses exprimant leur liesse populaire.
2. Aimé Boji du Budget
Déposer la loi des Finances le 15 septembre, cet objectif a été de nouveau atteint par le gouvernement Sama Lukonde pour la deuxième année consécutive. Pour cet exercice budgétaire exceptionnel, 2023 étant une année électorale, les Warriors ont entrepris de viser la lune. USD 14,6 milliards, c’est le total visé, équilibré en dépenses et en recettes.
Le ministre d’Etat en charge du Budget, Aimé Boji Sangara, est convaincu qu’un changement de paradigme est encore possible en RD-Congo. Ainsi pour ce faire à exécuter totalement et intégration de ce Projet de Loi dans tous ses volets. Avec un taux d’accroissement de 32,6% par rapport à l’exercice passé, le Budget 2023 entre dans la politique d’excellence prônée par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi.
Entre l’exercice 2019 et 2022, le budget de l’Etat a ainsi été doublé. Pour 2023, les Warriors ont décidé d’accorder plus d’attention aux secteurs de la Défense et de la sécurité en vue de soutenir l’effort de guerre.
Les opérations électorales, la pérennisation de la gratuité de l’enseignement, le social de la population et les investissements sont les autres axes prioritaires pour le gouvernement Sama en 2023. Pour la deuxième année consécutive, le gouvernement Sama a déposé le projet de Loi des Finances à échéance voulue. Cette prouesse désormais devenue une habitude pour les Warriors est auréolée des chiffres flatteurs.
Sous l’impulsion du Premier ministre Sama Lukonde, le ministre d’Etat en charge de Budget a confectionné un Budget estimé à USD 14,6 milliards dont 13,8 milliards de Budget général. Le reste est reparti de la manière suivante: 0,6 milliards en comptes spéciaux et 0,2 milliards en Budgets annexes.
«Les recettes du Budget général 2023 comprennent les recettes internes d’USD
10,6 milliards et les recettes extérieures d’USD 3,1 milliards», ont renseigné les services du ministère du Budget, précisant que les recettes internes sont constituées des recettes courantes de l’ordre et des recettes exceptionnelles.
En termes des stratégies mises en place pour atteindre les assignations, les Warriors vont miser sur la modernisation des Administrations financières, la lutte contre la corruption, le coulage des recettes, l’évasion et la fraude fiscale, et la promotion de la culture et de la justice fiscale, ainsi que la création d’un environnement attractif aux investisseurs privés. Pour Aimé Boji, la combinaison de toutes ces mesures va permettre de maintenir le relèvement progressif du niveau de la pression fiscale, passée de 8,4 à 13% en 2022, avec l’objectif d’atteindre 14,1% l’année prochaine.
Aimé Boji Sangara a, une nouvelle fois, visé haut, très haut! Par rapport à l’échéance finissant, le Budget va connaitre un accroissement de 32,6%. Dans la même dynamique, les crédits alloués aux investissements font un bond de 45,8% pour atteindre 37,8% des parts dans le budget général, contre 35,5 lors de l’exercice 2022. Autre avancée, la baisse sensible des frais de fonctionnement. En 2023, le rêve de réduction du train de vie des institutions va enfin prendre corps. A cet effet, le ministère du Budget entend prendre des mesures spécifiques de réduction de certaines dépenses publiques.
Les lignes visées sont entre autres: la révision des critères d’éligibilité et le nettoyage de la liste des ayants droit à la fourniture gratuite en eau et en électricité. Aimé Boji va également tout mettre en œuvre pour maitriser les coûts liés aux titres de voyages des agents et fonctionnaires de l’Etat, des évacuations sanitaires, des fournitures des bureaux ainsi que de l’impression.
Cette batterie de mesures va permettre de réduire de 14,3% la part budgétaire des frais de fonctionnement des institutions.
Le budget 2023 consacre également une revalorisation de l’enveloppe allouée aux secteurs de la défense et sécurité, passant de
9,9 à 10,4%.
Un accent sera également mis sur le social des populations. En 2023, les revendications sociales des bancs syndicaux seront prises en compte progressivement, en plus de la poursuite de la mise à la retraite des agents et fonctionnaires de l’Etat. Dans le même ordre d’idées, la politique de gratuité de l’enseignement primaire va être pérennisée.
Enfin, le Budget 2023 consacre une part belle aux opérations électorales et d’identification de la population, ainsi qu’au financement du Programme de développement local des 145 territoires.
3. Aimé Molendo Sakombi des Affaires foncières
Le ministre des Affaires foncières, Aimé Molendo Sakombi, réorganise son secteur sur tous les plans. Sous son leadership, son secteur a déjà réalisé les recettes de l’ordre de plus de 15 millions de dollars américains. Ce, à la suite des réformes entreprises, notamment celles portant sur la bancarisation et l’expertise immobilière obligatoires et préalables à toute mutation immobilière.
Le ministre Aimé Molendo relance également le Projet de numérisation du cadastre et sécurisation des titres fonciers et immobiliers en RD-Congo. Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’élargissement de l’assiette fiscale tel que prôné par le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi, qui a pris l’engagement d’impulser la réforme du secteur foncier par la numérisation et la modernisation du cadastre foncier RD-congolais, source des conflits devant les Cours et Tribunaux et sous-évaluation des recettes de l’Etat. Dans le cadre de ce Plan de relance, le ministre des Affaires foncières recommandait une homogénéisation opérationnelle en passant de deux partenaires à un seul ayant en charge l’ensemble du territoire national tout en prenant soin de régler à l’amiable la question des opérations défaillantes.
4. Patrick Muyaya de la Communication et médias
Le ministre de la Communication et médias et porte-parole du gouvernement a innové. Il a littéralement révolutionné la communication gouvernementale. Le ministre Patrick Muyaya a inculqué le devoir de redevabilité auprès de ses collègues avec qui il tient des «briefings» autour des sujets d’actualité. Hormis ce rendez-vous, le patron de la presse organise un autre briefing hebdomadaire, chaque lundi, sur les questions d’actualité. Grâce à son combat, dans les jours à venir, le gouvernement accordera des subventions aux médias. Néanmoins, le ministre Muyaya prévient que le gouvernement ne peut pas accorder des subventions aux médias qu’il ne connaît pas.
«Le processus d’assainissement s’impose si nous voulons contribuer à la viabilité économique de nos médias et à améliorer les revenus de ceux qui y travaillent», précise-t-il. Par ailleurs, le ministre de la Communication et médias, accompagné du ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a également marqué des points après sa belle intervention lors de la Conférence IFRI, le 20 octobre dernier à Paris, organisée sous le thème: «Les solutions du présent pour préparer l’avenir».
Avec son collègue des Finances, ils ont démontré l’effectivité du changement de narratif. Au cours de la rencontre, ils ont clairement expliqué la stratégie du gouvernement RD-congolais pour apporter des solutions au présent pour mieux préparer l’avenir sur les plans sécuritaire, diplomatique, économique, social et environnemental. Enfin, sous le leadership de Patrick Muyaya, un pas de géant a été franchi dans la marche vers la salubrité médiatique. 26 ans après, le gouvernement a adopté le Projet de la loi modifiant et complétant la loi n°96-002 du 22 juin 1996 fixant les modalités de l’exercice de la liberté de la presse.
5. Pius Muabilu de l’Urbanisme et Habitat
Décidément, le ministre d’Etat, Pius Muabilu, ne lâche pas les occupants illégaux des immeubles de l’État. Le ministre de l’Urbanisme et habitat poursuit son combat pour la récupération des biens immobiliers de l’État. Durant le mois d’octobre, il a bousculé les prétendus propriétaires des maisons de l’Etat situées dans le site de la SOSIDER, dans la commune de Maluku. Cette opération de récupération des maisons de l’Etat, engagée par le patron de l’Urbanisme et habitat, a été effectuée dans la partie Est de la ville de Kinshasa et dans certains sites notamment ceux situés dans les communes de la Gombe, Bandalungwa et Kintambo.
Par ailleurs, en marge de la Journée mondiale de l’habitat, le lundi 3 octobre, le ministre d’Etat en charge de l’Urbanise, Pius Muabilu, a pris l’engagement au nom du gouvernement de doter le pays des logements sociaux. Il a exprimé la volonté du gouvernement d’initier divers projets de résilience dans toutes les villes du pays à travers le financement des partenaires internationaux. Pour lui, toutes les villes bénéficieront des interventions grâce au financement des partenaires internationaux, dont l’Association internationale de développement, la Société financière internationale du groupe de la Banque mondiale, l’Agence française de développement et la JICA, à travers divers projets de résilience urbaine qui vont améliorer les infrastructures et fournir les services de base, eau et électricité aux établissements humains.
En outre, Pius Muabilu annonce l’élaboration des plans urbains de référence d’assainissement et un programme urgent de lutte contre les érosions. Ils ont commencé à Kinshasa et Kananga avec respectivement le projet Kin-Elenda et le projet d’urgence et de résilience urbaine de Kananga et offrir de l’emploi à des populations à travers la nouvelle politique nationale de logement. Outre les cinq premier, le Top 10 est complété par: Christophe Lutundula des Affaires étrangères; Eve Bazaiba de l’Environnement et développement durable; Désiré M’zinga de l’Agriculture; Julien Paluku de l’Industrie et Modeste Mutinga des Affaires sociales.
Les Points/Le Pelican