Dans un communiqué diffusé ce mardi sur son compte tweeter, le Bureau conjoint des nations-Unies aux droits de l’Homme (BCNUDH) en RDC « note avec inquiétude des menaces et intimidations de plus en plus fréquentes contre les journalistes ». Depuis le début de l’année, cet organisme du système des Nations-Unies relève que « de plus en plus de journalistes couvrant l’actualité en RDC sont la cible de menaces d’arrestations per les services de renseignements, d’agressions physiques et d’autres formes de harcèlement ».
Hier lundi, le journaliste Steve Wembi, freelance au New York Time, a été arrêté par des agents de l’ANR pour des motifs inconnus. Arrêté avec lui, son collègue de RFI, Pascal Mulegwa, a été relâché deux heures plus tard. Un autre journaliste, Achille Kadima du tri-hebdomadaire AfricaNews, fait l’objet de menaces de mort de la part du Député national Daniel Nsafu pour avoir refusé de l’accompagner dans une démarche visant à extorquer de l’argent au Ministre des affaires foncières, Sakombi Molendo.
Le BCUNDH « condamne ces menaces et invite les autorités à prendre les mesures nécessaires pour les faire cesser, et ouvrir systématiquement des enquêtes lorsque de tels cas se présentent ». Il rappelle également que « les libertés d’information, d’opinion et d’expression sont constitutionnellement protégées et garanties par les lois en vigueur en RDC » et qu’il « appartient de tout mettre en œuvre pour construire un environnement sécurisé propice au développement d’une presse libre et indépendante ».
Enfin, le BCNUDH dit continuer à « plaider pour l’adoption des lois relatives à la liberté de la presse et réitère son soutien aux autorités, aux associations des journalistes et ONG pour la promotion et la protection des droits des journalistes ».
JEK
