Une vidéo qui a fini de devenir virale sur les réseaux sociaux met en scène un policer faisant face à au moins trois Kuluna, armés de machettes, qui avancent vers lui avec une détermination sans équivoque de le charcuter. L’agent de l’ordre garde son sang-froid et, tout en faisant quelques petits pas en arrière, somme ses assaillants d’arrêter leur entreprise macabre, mais sans succès.
Au bout du compte, et répondant à son instinct de survie, le policier ouvre le feu et atteint l’un de ses assaillants au pied droit. Le malfrat et ses comparses battent en retraite. Ces derniers s’enfuient, mais le blessé se traîne sur son pied ensanglanté jusque dans une parcelle, visiblement où il habite et où il cherche à se cacher. Trouvant cependant porte close, le kuluna se débarrasse de son arme blanche en la jetant sur le toit de la maison, histoire certainement d’effacer les traces. Peine perdue, car un cameraman de circonstance a immortalisé la scène sur tout son déroulé.
Face à cette vidéo, qui met pourtant en scène la violence, les Kinois paraissent unanimes pour saluer ce qu’ils considèrent comme un acte de bravoure de ce policier qui jouait sa vie. Car les Kinois se convainquent que ses assaillants n’allaient certainement pas lui laisser de chance. Entre l’attentat à son intégrité physique, voire à sa vie, et la neutralisation de la menace, l’agent de l’ordre a choisi la légitime défense pour mettre ces malfrats hors d’état de nuire sans mettre leur vie en danger.
D’aucuns parlent d’usage disproportionnée de la force, mais les voix les plus audibles soutiennent et félicitent ce policier qui, pour eux, a administré une leçon que les autres ne seront pas prêts d’oublier grâce au concours du cameraman de circonstance. Simplement parce que cette forme de violence extrême a fini de scandaliser la population qui n’en peut plus de se demander s’il y a encore, à Kinshasa, des forces de l’ordre chargées d’assurer leur sécurité ainsi que celle de leurs biens, de jour comme de nuit.
Il ne se passe plus un jour sans que les Kinois n’assistent à des affrontements sanglants des gangs de kuluna qui saccagent tout à leur passage. Malgré les arrestations massives qui s’opèrent de temps en temps, ces scènes se multiplient dans les quartiers de la ville pendant que se poursuivent des attaques de paisibles citoyens et des visites à domicile, de jour comme de nuit.
A.O
