Elections 2023 : Le FSP de John Omombo appelle à un « dialogue électoral constructif »

Le « Forces Socialistes Progressistes » (FSP), parti politique cher à John Omombo Tshumba, recommande au chef de l’Etat de convoquer un « dialogue électoral constructif » pour garantir une bonne tenue des élections en 2023. Le Président de ce parti l’a dit ce mercredi 24 août 2022 au cours d’une conférence de presse à Kinshasa.

« Nous suggérons humblement au Président de la République, Chef de l’Etat, symbole de l’unité nationale, d’user de ses prérogatives constitutionnelles pour convoquer un cadre d’échange sur le processus électoral que nous avons dénommé Dialogue électoral constructif, «DEC» en sigle. Ledit dialogue est proposé comme une médication nécessaire, appropriée et urgente pour tenter de placer le processus électoral sur la voie qui lui éviterait de péricliter dans l’anomalie et l’apathie », a fait savoir John Omombo. Les Forces Socialistes Progressistes estiment que dialogue constitue la voie idéale pouvant permettre de mettre en place les conditions nécessaires à l’organisation des élections dans le délai constitutionnel et leur éviter des contestations.

Dans cette perspective, John Omombo suggère aux uns et aux autres d’éviter le piège consistant à considérer les élections comme un simple rituel de légitimation de la vie publique; et, moins encore à les ravaler à à un simple exercice plébiscitaire, car, toujours pour lui, le processus électoral occupe une position centrale et fondamentale dans une démocratie et en constitue le rouage fonctionnel.

Justifiant cet appel citoyen, le FSP se dit inquiet de certaines distorsions qui s’observent dans l’arsenal juridique lié à l’organisation des élections. Son Président national relève, par exemple, que les dispositions de l’article 1er alinéa 1er de la Constitution, qui consacrent la laïcité de l’État congolais se trouvent mises à mal par l’article 24 bis de la Loi organique n° 10/013 du 28 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la Commission Électorale Nationale Indépendante telle que modifiée à ce jour. Cet article, indique-t-il, attribue l’exclusivité de la désignation du président de la CENI aux seules confessions religieuses.

Il relève encore ce qui suit : « L’actuelle Loi électorale dispose en son article 47 bis que « la cartographie électorale est définie en tenant compte des distances des électeurs par rapport aux lieux de bureaux de vote, les obstacles de distances à parcourir et de la stabilité des lieux des bureaux de vote. La Commission Électorale Nationale Indépendante publie, au plus tard trente jours avant le début de la campagne, la cartographie de bureaux de vote tenant compte du nombre des inscrits ». Il se constate cependant que « l’opération de la cartographie des bureaux de vote, qui devrait intervenir après celle d’identification et enrôlement des électeurs, se fait en violation flagrante des dispositions de la loi électorale précitée »., a renchéri le président national des Forces Socialistes Progressistes.

Par ailleurs, John Omombo attire l’attention sur le consensus et la confiance, deux éléments fondamentaux pour bâtir une gouvernance électorale qui garantit un scrutin participatif, inclusif, crédible et apaisé. Et de constater qu’à ce jour, « ces leviers se trouvent amplement tordus notamment à cause du processus non consensuel de la définition du cadre juridique et la procédure exclusive portant sur la désignation des membres de la CENI.

Pour toutes ces raisons, les FSP exigent l’annulation immédiate et sans condition de l’opération de la cartographie des bureaux de vote dont la validation est précipitée par la CENI. En attendant, les FSP s’engagent à mener des actions de plaidoyer et lobbying auprès de la CENI et des parties prenantes en vue de rechercher le consensus et rétablir la confiance.

JEK

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