Le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe, siégeant en procédure de flagrance, a tenu une audience foraine ce lundi 5 août à la place des évolués dans l’affaire des « Forces du progrès », une structure de la jeunesse de l’UDPS impliquée dans un récent saccage d’un immeuble à Gombe et l’attaque de résidence de Joseph Kabila, ancien Président de la République. L’audience de ce jour a été consacrée à la poursuite de l’identification des détenus (65 au total) qui avaient été placés en détention provisoire à Makala le week-end dernier.
Parmi les identifiés de ce jour figurait Ngandu wa Ngandu, connu sous le sobriquet de « Anti balles ». Il est identifié comme le chef de la branche des « Forces du progrès « pour le district de Lukunga.
Présenté également comme l’instigateur de l’attaque placée à sa charge ainsi qu’à celle de ses comparses, le surnommé « Anti balles » avait préalablement tourné une vidéo qui démontre la préméditation de cette opération. On le voit et on l’entend clairement dans cette vidéo entrain d’annoncer cette opération d’attaque de la résidence du Sénateur Kabila. Il avertit le chef de l’État, le commandant de la police de Kinshasa, ainsi que les ministres de l’Intérieur et de la Défense que son groupe va déloger, selon lui, « les rebelles qui se cachent dans la résidence de Joseph Kabila ». Et en fait de rebelles, il parle de ceux de l’opération du groupe de Christian Malanga, auteur du putsch manqué du 19 mai dernier, qui aurait été hébergé à cette résidence.
Dans la même vidéo « Anti-balles » accuse également l’ancien Président Joseph Kabila d’être de connivence avec la rébellion de Corneille Nangaa par le fait de la présence, dans les rangs de l’AFC, de transfuges du PPRD, parti kabiliste.
Ngandu wa Ngandu et sa bande avaient été arrêtés jeudi 01 août vers 2 heures du matin dans une opération de la police dans leur « base » du quartier Gramalic à Binza, commune de Ngaliema. Ils ont été déférés devant le tribunal de Grande instance de Kinshasa/Gombe pour acte de vandalisme.
JDW
