EGO : Le clientélisme politique veut saborder la lutte contre la sous-traitance

Du 27 au 30 décembre 2023, les fils et filles de l’Espace Grande Orientale (EGO) se sont « réunis en famille » dans le cadre du « forum sur l’unité, la cohésion, la paix et le développement » de leur espace constitué des provinces de la Tshopo, de l’Ituri, du Haut-Uele et du Bas-Uele. Ce forum avait un examen sans complaisance de la situation de cet espace dans tous les secteurs.
De cette radioscopie s’est dégagé un portrait peu reluisant de l’EGO caractérisé globalement par une dégradation prononcée de la condition générale de cet espace et de ses populations. D’abord du fait de la rupture de la paix et la sécurité, notamment en Ituri malgré l’état de siège, et dans les autres provinces avec l’activisme des groupes armés locaux et étrangers dont les éleveurs nomades Mbororo.
Une situation caractérisée aussi par le délabrement très avancé des infrastructures de base, l’exploitation anarchique des ressources naturelles qui affecte l’environnement et les écosystèmes, le chômage endémique avec ses effets en termes de misère généralisée et galopante ; la sous-administration des entités territoriales ; une justice corrompue et un climat défavorable à la promotion des droits humains, etc.
Face à ce tableau sombre, les participants au forum de Kisangani ont pris un train de recommandations visant à changer les paradigmes de leur espace en vue d’un nouveau narratif. Et afin de travailler à la matérialisation de ces recommandations, les participants se sont liés, toujours comme une famille, dans un engagement coulé sous la forme d’une déclaration dite de Kisangani.
Cependant, l’encre des signatures apposées n’a pas encore séché qu’il s’observe des lézardes inquiétantes sur l’édifice familiale de l’EGO au point de compromettre l’unité qui est la base et le socle de l’avenir partagée d’excellence et de développement. Presque dès le sortir du forum de Kisangani, l’on a assisté à une sorte de cartélisation d’une frange des fils et filles de l’EGO qui ont préféré quitter la famille pour réaffirmer ou affirmer leur allégeance à des subjectivités partisanes. La semaine dernière à Kinshasa, en effet, ce groupe s’est réuni dans un hôtel de la place dans une démarche de reniement de leurs frais engagements à Kisangani pour exprimer ou réaffirmer leur attachement à une famille politique, l’Union Sacrée, et leur rangement dernière les intérêts d’un acteur politique, Félix Tshisekedi. Allant plus loin, ils ont décidé d’organiser une quête pour lui procurer la caution pour sa candidature à la magistrature suprême.

Quand des fils et filles de l’EGO trahissent et torpillent leur terroir
Si, au nom de la démocratie, chacun – même au sein d’une famille – est libre de ses choix, l’on ne peut manquer de s’étonner de ce que ces choix débouchent sur le reniement de la famille. En effet, après la publication de leur déclaration d’allégeance politique, les dissidents du forum familial de Kisangani se relaient dans les médias pour torpiller cette initiative familiale qu’ils attribuent, non pas à la famille de l’EGO, toutes tendances politiques, religieuses et géopolitiques à la congolaise confondues, mais à une ASBL qu’ils disent légalement constituée et qui ne peut engager que les membres qui y adhèrent librement.
Après analyse du comportement des uns et des autres, les observateurs en sont arrivés à conclure que ces fils et filles pourfendeurs de leur propre EGO ont choisi de commettre un parricide juste par un clientélisme politique pour satisfaire de tierces ambitions et se positionner eux-mêmes en cette période de tractations pour un réaménagement technique du Gouvernement. Ceux-ci se sont laissés embarquer dans de tierces craintes parties d’une des recommandations contenues dans la « déclaration de Kisangani », qui invite les uns et les autres à s’enrôler massivement en vue des prochaines élections et à postuler à tous les niveaux, même à la magistrature suprême.
Cette recommandation a donc résonné comme une menace de certains intérêts politiques, ceci d’autant plus que ceux qui s’en inquiètent ont appris que l’EGO compte au moins 20 de fils et filles présidents de partis politiques.
Les observateurs constatent qu’au regard du succès retentissant du Forum EGO, du réveil patriotique qu’il a entrainé et de l’appel à se libérer de la sous-traitance qui faisait de l’EGO un pâturage sans berger, cette situation a perturbé certains calculs partisans et opportunistes. De là est partie l’option de
Alors, ils ont stipendier des sociétaires de précédentes initiatives stériles pour minimiser l’impact du Forum de Kisangani et chanter la gloire des particuliers qi’ils ont choisi de servir plutôt que leur terroir.
Voilà le spectacle auxquels quelques fils de l’EGO se sont livrés le 21 janvier à l’hôtel Béatrice.

Ce que l’on retient : l’EGO et ses populations sont moins importants que les intérêts partisans
L’on constate donc que pour des intérêts tiers, des fils et filles de la Grande Orientale ont choisi de renier leur espace jusqu’à travailler contre celui-ci qu’ils considèrent comme une menace pour eux. Les observateurs retiennent également que les alliés de ces fils et filles de l’EGO privilégient leurs propres intérêts au détriment d’une partie du territoire nationale et de la population congolaise qu’ils tiennent en hostilité. Une partie du territoire éplorée par des tueries et autres formes d’exactions dont se rendent coupables des bandes de desperados qui, malgré l’état de siège, volent de succès en succès pendant que ceux qui sont censés apporter la paix de la sécurité se préoccupent plutôt de leur avenir politique.
JEK

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