Du Rififi à l’UDPS : Wakuenda destitue Kabuya qui convoque une réunion pour le radier

Il s’observe, depuis le week-end dernier, une agitation croissante au siège de l’Udps/Tshisekedi à Limete. A la base, les réminiscences de l’affaire du mandat spécial accordé en 2019 à Jean-Marc Kabund pour assumer les fonctions de Président intérimaire, fonctions non statutaires au sein de l’Udps.

Le week-end dernier au cours d’une adresse aux militants du parti, Victor Wakuenda Bukasa, Président de la Convention démocratique (CDP), y est revenu pour en incomber la responsabilité à Augustin Kabuya qu’il é également accusé d’entretenir des disfonctionnements au sein du parti avant de proclamer sa déchéances de ces fonctions.

Réponse du berger à la bergère, Kabuya a convoqué pour ce lundi une réunion du comité directeur et d’autres organes du parti pour examiner le cas de Wakuenda. A Limete, l’on s’attend à ce que cette réunion débouche sur la radiation de Victor Wakuenda qui est déjà accusé de rouler pour les ennemi du parti et de son Autorité morale, Félix Tshisekedi.

Déjà, la ligue des jeunes, qui traite Wakuenda de sous-traitant de l’ennemi, demande au SG de convoquer un congrès pour désigner un nouveau Président de la CDP au motif que Wakuenda est déjà hors-mandat. La ligue des jeunes laisse entendre que la présidence de cet organe est tournante suivant l’ordre alphabétique de ses membres.

Ce que disent les statuts du parti

Selon les statuts du parti amendés au congrès de 2010, la Convention démocratique du parti a pour missions, entre autres, d’examiner le rapport de la situation générale du Parti et de son fonctionnement présenté par la présidence du parti. Son bureau est élu et se renouvelle à chaque session de la Convention, et la présidence du Bureau est assumée de façon rotative par chaque province.

La CDP se réunit en session ordinaire deux fois l’an et extraordinaire à l’initiative soit du président du parti, soit de son propre bureau (CDP), soit encore de 1/3 de ses membres, sur un ordre du jour précis.

Par ailleurs, l’article 27 des mêmes statuts stipule qu’en cas de décès, de démission, d’empêchement définitif du Président du parti, le Président de la CDP assume son intérim pour un délai ne dépassant pas 30 jours au cours desquels il est tenu de convoquer une session extraordinaire du Congrès en vue d’élire un nouveau Président du parti ; élection à laquelle il ne peut faire acte de candidature. Cependant, depuis que le Président national du parti, Félix Tshisekedi, est indisponible, cet article n’a jamais été appliqué. A la place, c’est un « mandat spécial » qui avait porté Jean-Marc Kabund, alors Secrétaire général, à la tête du parti.

A.O

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *