IXèmes jeux de la Francophonie : Grosses hypothèques sur Kinshasa

La RDC a jusqu’à ce 15 novembre pour présenter au Comité international des jeux de la Franchophonie (CIJF) des garanties concernant des points aussi critiques que l’hébergement, la restauration, les infrastructures sportives et culturelles, la santé, la sécurité, la délivrance des visas et les transports ainsi que de nouveaux échéanciers précis. Sans quoi, adieu les IXèmes jeux de la Francophonie.

De nouvelles hypothèques, et non des moindres, pèsent à nouveaux sur l’organisation des jeux de la Francophonie prévus pour juillet 2023 à Kinshasa. Notre confrère radio-Canada à Ottawa, qui livre l’information sur son site internet, parle d’une éventuelle annulation pure et simple de ce rendez-vous sportif et culturel. A la base : non-respect des échéances, dépassement des coûts, problèmes organisationnels, etc.

Des inquiétudes depuis octobre 2022

Le confrère canadien dit avoir épluché des documents attestant que lors de sa session extraordinaire du 24 octobre 2022, le Conseil d’orientation du Comité international des Jeux de la Francophonie (CIJF), qui avait examiné, avait constaté « d’importants retards accusés tant dans la réalisation de différents chantiers que dans la mise en œuvre de l’ensemble des secteurs organisationnels ». On rappelle aussi qu’à au moins deux reprises depuis lors, Geoffroi Montpetit, Administrateur de l’OIF, avait effectué le déplacement de la RDC. Cependant, si les autorités congolaises, à commencer par le chef de l’Etat, se sont toujours voulues rassurantes et ont toujours assuré être en mesure de tenir les Jeux, Montpetit a plutôt progressé dans ses préoccupations au regard des constats sur terrain s’était alors montré préoccupé.

Ultimatum jusqu’au 15 novembre

Et lors de la session extraordinaire ci-haut évoquée, le rapport présenté n’indiquait rien de rassurant, et le CIJF va alors fixer un deadline « pour déterminer si les Jeux pouvaient, oui ou non, avoir lieu ». Kinshasa avait alors jusqu’au 15 novembre courant « pour répondre à une série de garanties concernant des points aussi critiques que l’hébergement, la restauration, les infrastructures sportives et culturelles, la santé, la sécurité, la délivrance des visas et les transports », écrit encore le confrère radio-Canada.

Il avait également été enjoint à la RDC de soumettre ses plans opérationnels ainsi qu’un un échéancier précis des travaux d’ici là. Au-delà de cette date, soulignait le CIJF, « il sera impossible techniquement, tant pour la RDC, le CIJF que les États et les gouvernements de tenir ou de participer au IXe Jeux de la Francophonie ».

Les autres attentes de l’OIF

Dans le même lot des attentes, le Conseil d’orientation du CIJF avait demandé aux autorités congolaises de « veiller à resserrer davantage la gestion financière du CIJF, notamment par la rationalisation de la grille des salaires et la maîtrise des coûts de personnel ». Il souhaitait aussi obtenir « une cartographie des différents sites et lieux d’hébergement » (…), que les organisateurs passent « des commandes de matériels sportifs et scéniques dès à présent, de recruter un directeur des opérations ayant une expérience avérée dans la gestion de grands événements internationaux et de transmettre un protocole des cérémonies des Jeux et d’accompagnement des personnalités ».

Radio-Canada relève par ailleurs, selon d’autres sources, qu’il revient à la Conférence ministérielle de la Francophonie de trancher en décision ultime pour déterminer si, « à défaut d’avoir obtenu les assurances demandées, il faut reporter ou carrément annuler les Jeux ».

La Conférence doit se réunir le vendredi 18 novembre à Djerba (Tunisie) e la décision est attendue entre les 19 et 20 novembre. Mais à la CIJF, s’inquiète encore le confrère canadien, on se convainc, au regard de l’expérience, que la RDC ne saura pas tenir les délais et que la Conférence ministérielle va annuler.

Dossier à suivre.

JDW

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *