950.000 Usd pour la production de Fally Ipupa au Stade de France : le budget de Yollande Elebe fait scandale

Un vent favorable a fait débarquer dans les réseaux sociaux un document qui scandalise les internautes. Il s’agit d’un « devis prévisionnel – accompagnement pour le concert de Fally Ipupa au Stade de France », prévu pour le 2 mai 2025. Coût total : une rondelette somme de 950.000 Usd, soit près de 1 million de dollars américains.

Dans un contexte national marqué par les urgences sociales, sanitaires et éducatives, cette annonce d’un budget prévisionnel de près d’un million de dollars (950 000 USD) pour accompagner le concert de Fally Ipupa au Stade de France fait donc scandale. Ce document officiel, signé par la ministre de la Culture qui ne l’a pas démenti jusqu’en ce moment où nous mettons en ligne, détaille l’affectation de fonds publics pour un évènement entièrement privé, organisé par un artiste déjà soutenu par un producteur et des sponsors privés. Un concert qui, du reste, réalise déjà des recettes avec la vente des billets presque épuisés.

À l’heure où la population fait face à la pauvreté, au manque d’infrastructures hospitalières, à la précarité dans l’éducation et à l’insécurité, voir une telle somme allouée pour couvrir des dépenses liées à un concert privé provoque une vive indignation au sein de l’opinion publique.

Au total, 950 000 USD issus de la trésorerie de l’État sont prévus pour financer des postes aussi discutables que la “mobilisation” des membres de la diaspora (150 000 USD) qui sont déjà habitués à se déplacer des pays lointains et ont d’ailleurs, déjà payé leur billets d’entrée – la prévente indique déjà un sold out -, l’achat de billets et loges VIP pour officiels (300 000 USD) qui ne manquent pas de moyens pour se les payer et l’ont déjà fait, car ces loges sont déjà complets ; ou encore la réalisation d’un documentaire à la gloire d’un artiste déjà millionnaire.

Une dépense injustifiée pour l’image d’un artiste

Ce budget, présenté comme “accompagnement au concert de Fally Ipupa au Stade de France”, comprend également la couverture médiatique, la production de clips, la location de stands et l’impression de gadgets symboliques, alors que tous ces éléments relèvent normalement de la sphère privée, financée par la billetterie, le producteur ou les sponsors.

Cette confusion entre intérêts publics et privés pose la question du sens des priorités pour les décideurs publics. Il est incompréhensible, dans un État responsable, que l’argent du contribuable serve à financer un spectacle dont le bénéfice financier ira à une star déjà soutenue commercialement.

Le véritable scandale vient du fait que la culture, instrument de cohésion et de valorisation nationale, est utilisée ici pour des opérations de prestige et de communication privée, au détriment des véritables urgences nationales.

Voilà un symbole d’une politique culturelle à réinventer, loin des paillettes, plus proche des réalités et des besoins du peuple.Yollande Elebe aurait été mieux inspirée en créant un programme culturel valorisant la culture congolaise, en ce compris l’art d’Orphée, pour exploiter les nouvelles infrastructures du pays comme le Centre culturel d’Afrique Centrale. Le programme culturel de l’Olympia, créé par la famille Coquatrix, en aurait été une illustration.

À travers ce programme, Tabu Ley s’était produit pendant 26 jours d’affilée à l’Olympia de Paris, avec un total de 34 spectacles sauf les dimanches. Il avait commencé comme tête d’affiche pendant 16 jours, puis avait fait 10 jours en première partie des concerts de Julien Clerc.

JDW

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