Vers un nouvel élan pour les postes et télécommunications congolaises. Dans une dynamique de redressement des entreprises publiques stratégiques, le ministre des Postes et Télécommunications, Me José Mpanda Kabangu, et sa collègue du Portefeuille, Julie Mbuyi Shiku, ont engagé ce lundi une réflexion d’envergure sur la relance de la Société commerciale des postes et télécommunications (SCPT), ex-OCPT. Une rencontre qui a, bien entendu, également connu la participation de la DG de la SCPT, s’inscrit dans la droite ligne de la vision du président Félix Tshisekedi et du gouvernement Suminwa, déterminés à remettre sur les rails cette entreprise clé du service public, aujourd’hui en quête de compétitivité et de modernisation.
Trois chantiers pour redresser la SCPT
Pragmatique et orienté résultats, José Mpanda a recentré le débat autour de trois priorités majeures :
- l’attraction de capitaux privés frais pour revitaliser l’entreprise ;
- la réforme de la loi postale, devenue obsolète face aux réalités technologiques actuelles ;
- et l’inventaire exhaustif du patrimoine foncier et immobilier de la SCPT, souvent victime de spoliations et de contrats déséquilibrés.
Le duo ministériel a invité le conseil d’administration et la direction générale de la SCPT à adopter une approche innovante, en misant notamment sur le partenariat public-privé (PPP) pour pallier les contraintes budgétaires de l’État.
Le PPP, levier de modernisation
Pour Sandra Tshibonge Mbiye, directrice générale de la SCPT, cette piste est non seulement réaliste, mais aussi salutaire : « Le partenariat public-privé est la voie la plus viable. Il permet d’apporter à la fois un capital financier, un savoir-faire technique et une agilité dans la gestion, qui font aujourd’hui défaut à nombre d’entreprises publiques », a-t-elle déclaré à la sortie de la réunion.
La DG a salué la vision de ses deux tutelles, affirmant que la SCPT est prête à s’inscrire pleinement dans cette dynamique de transformation.
Une réforme législative en gestation
Concernant la réforme de la loi postale et celle sur les télécommunications, Sandra Tshibonge a révélé que la société y travaille depuis plusieurs années. « Ces textes doivent être adaptés aux défis contemporains du numérique et à la réalité concurrentielle du marché », a-t-elle souligné, tout en rappelant que la perte du statut d’exploitant public a fortement fragilisé la SCPT.
Une commission mixte pour des solutions concrètes
Pour traduire cette vision en actes, José Mpanda a proposé la création immédiate d’une commission mixte réunissant des experts des deux ministères et de la SCPT. Objectif : formuler des recommandations concrètes et durables pour redynamiser cette entreprise stratégique. Une étape de plus dans la “diplomatie gagnante des télécoms” prônée par Me Mpanda, qui entend faire de la SCPT un acteur moderne, performant et attractif au cœur de la transformation numérique de la RDC.
Jean Dibenga Wotsho
