La ministre nationale de l’Environnement, du Développement durable et de la Nouvelle Économie du Climat, Marie Nyange Ndambo, a annoncé de nouvelles mesures visant à restaurer une collaboration fluide entre l’administration centrale et les ministères provinciaux de l’Environnement. Cette décision découle d’une réunion de travail qu’elle a tenue à Kinshasa avec les 26 ministres provinciaux du secteur, venus de toutes les provinces du pays, en marge de la Semaine nationale du climat.
« Je veux commencer par prendre une décision par circulaire qui oblige les coordinations provinciales à collaborer étroitement avec les ministères provinciaux », a déclaré la ministre.
«Le travail dans le secteur de l’environnement ne peut être efficace sans l’implication de tous les acteurs », a-t-elle ajouté, soulignant la nécessité d’une action concertée à tous les niveaux pour renforcer la gouvernance environnementale.
Selon elle, les ministères provinciaux doivent désormais être pleinement associés et informés des interventions menées sur le terrain, afin d’assurer un suivi rigoureux et une mise en œuvre cohérente des programmes dans tout le pays.
Un cadre permanent de concertation
Cette rencontre marque le lancement d’un cadre permanent de concertation entre le ministère national et les ministres provinciaux. Ce dispositif vise à harmoniser les politiques environnementales, à favoriser les échanges d’expériences et à assurer une mise en œuvre efficace des programmes gouvernementaux à travers le pays.
Les provinces plaident pour plus de moyens et de coordination
Prenant la parole au nom de ses collègues, Kabuanga Kabongo Thotho, ministre provincial de l’Environnement du Kasaï Central, a salué cette démarche participative. « Nous avons eu le privilège d’échanger avec Son Excellence la ministre nationale sur les réalités et difficultés de nos provinces », a-t-il déclaré.
Il a notamment évoqué le manque de moyens logistiques et humains, la vétusté du personnel technique, ainsi que l’insuffisance de coordination entre les services provinciaux et les divisions de l’administration environnementale.
Le ministre provincial a, par ailleurs, souligné la réceptivité de la ministre Marie Nyange face à ces préoccupations : « Elle s’est montrée ouverte et sensible à nos doléances, proposant déjà certaines pistes de solutions. Les discussions vont se poursuivre pour renforcer la synergie entre les ministères provinciaux et les services décentralisés. »
Un nouveau programme gouvernemental : « La Forêt, c’est nous »
Au cours de cette séance, la ministre a présenté le nouveau programme gouvernemental « La Forêt, c’est nous », un projet phare qui place les citoyens au cœur de la gestion durable des ressources naturelles et forestières. Ce programme reflète la vision du Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui fait de la République Démocratique du Congo un pays-solution face à la crise climatique mondiale.
« Nous devons bâtir une gouvernance environnementale forte, où chaque province devient un maillon essentiel dans la mise en œuvre des politiques publiques. La Forêt, c’est nous doit être le symbole de cette responsabilité partagée », a déclaré la ministre.
Une réforme alignée sur la vision présidentielle
Marie Nyange a rappelé que ces réformes s’inscrivent dans la droite ligne des recommandations du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et des axes du programme gouvernemental de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, qui font de la protection de l’écosystème national une priorité transversale du développement durable.
En initiant cette reconnexion entre le niveau central et les provinces, la ministre entend bâtir une gouvernance environnementale plus cohérente, participative et efficace, capable de relever les défis climatiques et écologiques de la RDC. « La protection de notre environnement exige une responsabilité partagée. Ensemble, nous devons agir pour préserver l’écosystème national au bénéfice des générations futures », a conclu la ministre.
Yan Manu

