Sport/Boxe : George Foreman, l’autre légende du combat du siècle, s’en est allé

George Foreman, l’ancienne terreur des rings, est mort à l’âge de 76 ans dans des circonstances qui n’ont pas encore été précisées. « C’est avec une grande tristesse que nous annonçons le décès de notre bien-aimé George Edward Foreman Sr, qui s’en est allé paisiblement le 21 mars 2025, entouré par ses proches », a indiqué sa famille dans un communiqué.

Après avoir vécu de larcins, l’ancien « bad boy » issu d’une famille nombreuse et pauvre de Marshall (Texas), élevé sans père dans une Amérique ségrégationniste, est devenu champion du monde des poids lourds, à 24 ans, à l’issue de sa mémorable victoire par KO au deuxième round contre Joe Frazier.

Plusieurs années plus tard, il révélera qu’il avait peur sur le ring face à Joe Frazier qu’il avait pourtant envoyé plusieurs fois au tapis.

George Foreman perdra son titre en 1974 face à Mohamed Ali, lors de ce que les Américains appellent communément « The rumble in the jungle », le combat du siècle organisé à Kinshasa, la capitale du Zaïre (République démocratique du Congo). Ce combat historique, qui s’est déroulé au stade Tata Raphaël, a même été porté à l’écran, via « The Rumble in the Jungle » et « When We Were Kings ».

Après avoir pris sa retraite, George Foreman passait le plus clair de son temps à prêcher la parole de Dieu. Mais plombé par des problèmes d’argent, il fit son retour sur le ring… 10 ans plus tard et devint, à 45 ans, le plus vieux champion du monde, en détrônant Michael Moorer.

Il mit un terme définitif à sa carrière de boxeur en 1997. Après avoir rangé ses gants, il fit une reconversion réussie dans les affaires.

Il associa son nom à une gamme de grils. Les ustensiles estampillés « George Foreman Grill » se vendent à des millions d’exemplaires.

C’est ainsi que l’ex-roi du KO a fait fortune, en tant qu’homme d’affaires. Il a gagné beaucoup plus d’argent dans les affaires que comme boxeur.

S’il est entré dans l’histoire de la boxe par la grande porte, George Foreman ne fut toutefois pas un pugiliste spécialement doué techniquement. Il n’avait ni l’intelligence de Mohamed Ali, ni la vitesse d’exécution du Mike Tyson de la fin des années 80.

George Foreman avait surtout une puissance surhumaine. C’est un atout naturel. On ne le cultive pas. On l’a ou on ne l’a pas.

Il ne frappait pas particulièrement fort, mais ses coups, y compris les simples « jabs », sonnaient facilement les adversaires et faisaient énormément de dégâts.

Un peu lent, parfois pataud, plutôt bon encaisseur et doté d’une allonge de 199 cm, George Foreman boxait de près et cherchait toujours la bonne distance, en poussant son adversaire s’il le fallait, avant de placer son crochet droit dévastateur dont on disait qu’il pouvait assommer un buffle.

Rest in peace, Big George !

Avec Arthur Malumalu

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