Olivier Kamitatu, porte-parole de Moïse Katumbi, déclare, dans une vidéo diffusée sur son compte X, que son camp politique ne va pas aller en contentieux électoral afin de ne pas cautionner ce qu’il continue de qualifier de fraude électorale. « Après les élections les plus chères et les plus frauduleuses jamais organisées en République démocratique du Congo, on entend (…) des appels invitant les candidats qui contestent à recourir aux voies légales et à la Cour constitutionnelle », fait-il savoir avant de déclarer que son « devoir consiste à rappeler à ceux-là que, pour se maintenir au pouvoir, le régime en place a mis en place une structure officielle de fraude allant de la CENI à la Cour constitutionnelle ».
Faisant observer que « d’ailleurs, toutes les organisations chargées du processus électoral ne sont présidées que par des éléments appartenant à la tribu de Tshisekedi », Olivier Kamitatu estime que « la Cour constitutionnelle est donc le dernier maillon de l’axe du mal et constitue le prolongement de la machine mise en place par le régime pour son maintien au pouvoir ».
Convaincu que cette Cour « ne pourra que consacrer la fraude orchestrée en amont », le porte-parole de Katumbi considère que « recourir à elle (Ndlr : la Cour constitutionnelle) lui permettra de blanchir la fraude de Monsieur Kadima et de jouer pleinement son rôle dans l’axe du mal contre les vraies élections ». Il souligne, par ailleurs, que « Monsieur Denis Kadima a planifié et organisé un chaos qui ne pourra jamais être annulée par la Cour constitutionnelle déjà trop décriée dans son fonctionnement et surtout pour son Président.
Investigation de la CENI sur les allégations de fraude : « autre hypocrisie »
Réagissant, d’autre part, à l’annonce de la CENI de « créer une commission qui va enregistrer les dénonciations, investiguer et même annuler certains scrutins », le camp Katumbi, par la bouche du porte-parole de ce dernier, affirme que ceci est une « autre hypocrisie », car « tout le monde sait que Monsieur Denis Kadima est l’auteur principal de ce chaos certainement téléguidé par le bénéficiaire ».
Et de se demander : « Comment, raisonnablement, peut-on espérer que la CENI ou Monsieur Kadima mène une enquête objective ? La CENI va-t-elle se transformer en témoin ou en mission d’observation ? »
Avant de rappeler la position de ce camp de l’ancien candidat N° 3 : « Il faut tout simplement annuler ces élections » qu’il qualifie de « processus maffieux ».
JEK