Ceux qui crient au candidat de l’étranger sont les mêmes qui avaient collé la nationalité centrafricaine à Mobutu, portugaise à Bemba Saolona, rwandaise à Kabila, burundaise à Kamerhe et Mukwege, révèle le candidat n°3 devant la foule à Mbandaka pour dénoncer les « discours divisionnistes et de haine » que véhicule son adversaire directe, Félix Antoine Tshisekedi

Pour entamer la troisième semaine de sa campagne électorale, Moïse Katumbi a posé, ce dimanche 3 décembre 2023, ses valises à Mbandaka, première étape de sa tournée dans le grand Équateur. Arrivé de jour, sous l’habituelle canicule de cette zone équatoriale, le candidat n°3 a arpenté les rues de la capitale de l’équateur à vélo, drainant un impressionnant élan de sympathie à son passage. Cris de joie de la population et applaudissements l’ont ainsi accompagné de la part des mbandakais touché de son humilité et sa simplicité de voir un homme si simple, qui sait vivre comme eux.
Ce moyen de transport a été l’indicateur de l’un des chantiers auxquels Katumbi s’engage à s’atteler pour cette ville et sa province, l’Equateur, qui a trop vécu de « promesse valium ». Devant ses hôtes lors de son meeting de circonstance, Katumbi est revenu sur ces engagements non tenus du Président sortant dont il a balayé tous les arguments à son encontre, le principal étant l’étiquette de « candidat de l’étranger » qu’il lui colle depuis le début de sa campagne.
Bas les masques contre les discours divisionnistes et de haine de Félix Antoine Tshisekedi
En fait d’étranger, Moïse Katumbi a noté qu’en fait c’est plutôt Tshisekedi qui en est un, lui qui a passé tout son mandat dans des voyages à l’étranger, loin du Congo profond et des congolais de l’étranger. « Combien de fois est-il allé à l’étranger et combien de fois est-il venu ici » ?, a-t-il lancé à la population électrisée avant d’enchaîner : « Il a passé combien de temps avec vous ici, puisque moi je dors ici cette nuit ? »
Abordant ouvertement le discours de campagne de Tshisekedi sur les « étrangers », Moïse Katumbi a carrément ouvert la boîte à Pandore pour révéler comment ce discours « divisionniste et de haine » est une marque de fabrique de la famille politique de Tshisekedi, discours qui date de plusieurs décennies déjà. Il a révélé, en effet, que c’est cette famille politique qui avait collé la nationalité centrafricaine à Mobutu, portugaise à Bemba et rwandaise à Kabila. Que c’est cette même famille politique qui a étiqueté Kamerhe et le Dr Mukwege burundais.
Plus que virevoltant, Moïse Katumbi considère tout que tout ceci est un tissu de mensonges à laisser dans le passé avec leurs auteurs qu’il taxe également d’hommes aux « promesses valium ». À son auditoire tout ouïe, il a demandé de se fier plutôt à ceux qui travaillent et s’est offert à eux comme un travailleur.
Un travailleur porteur d’une offre en termes d’électrification de la province et de construction des routes reliant les grandes villes du grand Équateur pour qu’enfin ce grand ensemble, qu’il considère comme la province la plus riche au regard de ses ressources, prenne le chemin du développement.
«Je vais faire des routes partout à l’Équateur. J’ai l’ambition de relier toutes les grandes villes de l’Equateur par route. Je vais donner l’eau et l’électricité. Je vous promet des stades modernes », clame-t-il avant cet appel à la veille et la vigilance électorales : « Le jour des élections, il faut surveiller le vote. Vous avez des cartes d’électeur. Il faut aller aux bureaux de vote et ne pas quitter jusqu’à la fin du dépouillement. Surveiller jusqu’au bout».
Jonas Eugène Kota